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Économie circulaire : l'Ademe met à plat ses outils

Un programme d'accompagnement, une boîte à outils, des financements pour aider les collectivités, le tout débouchant sur un label : tel est, pour faire court, le dispositif présenté par l'Ademe le 23 janvier à Dunkerque à l’occasion des vingtièmes Assises européennes de la transition énergétique. Testé avec succès dans huit collectivités, il devrait accélérer la structuration de leurs politiques en matière d’économie circulaire.

Économie circulaire et transition énergétique : deux enjeux différents ou concomitants ? L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) penche visiblement plus pour le second et a profité de la tenue des Assises européennes de la transition énergétique pour lancer, ce 23 janvier à Dunkerque, un programme d’accompagnement des démarches territoriales d’économie circulaire. "Il s'agit d'aider très concrètement les collectivités, de partager, d'appuyer les bonnes pratiques pour réduire les déchets et d'accompagner la bascule d'un modèle linéaire vers une économie circulaire vertueuse pour l'emploi et la dynamique locale", a éclairé lors des assises Arnaud Leroy, président de l'Ademe. 

Fruit d'un travail collectif

Premier partenaire à avoir signé ce protocole d'accompagnement, la communauté urbaine de Dunkerque, co-organisatrice des assises. C'est d'ailleurs à l’initiative de cette collectivité que l'agence a construit patiemment (quatre ans) ce dispositif. Non sans le tester au préalable, l'an dernier, sur huit collectivités dont Dunkerque mais aussi le Grand Lyon, Lorient agglomération, Mauges communauté (Maine-et-Loire), la communauté de communes de Puisaye Forterre (Yonne et Nièvre), le syndicat du Bois de l’Aumône (Puy-de-Dôme) et les syndicats mixtes Symevad (Pas-de-Calais) et Smicval du Libournais (Gironde). Des professionnels du secteur des déchets, des associations (dont l'Assemblée des communautés de France, France urbaine, Amorce, l'Association des maires de France et Régions de France) et le ministère ont aussi contribué à la mise au point du programme.

Labellisation en vue

État des lieux, mesure des performances, stratégie d’actions, la démarche part d'une évaluation initiale et identifie les points forts pour déployer un plan d'action en vue d'une amélioration continue. Ce dispositif s'inspire du label Cit'ergie qui s'adresse aussi aux collectivités. Il suit différentes étapes menant à terme à une labellisation. Susceptible d'intéresser chaque collectivité "dotée a minima d’une compétence déchets", il veut les aider à construire des approches territoriales intégrées autour de l’économie circulaire, "notamment pour les collectivités portant d’autres compétences que celles sur la gestion des déchets". En outre, il permet de créer "des passerelles entre les thématiques de l’économie circulaire - dont les déchets - et ses conséquences sur le climat, l’air et l’énergie mais également le développement économique et l’aménagement du territoire".

C'est le bouquet !

Le "bouquet de services" proposé aux collectivités comprend des outils et méthodes, dont un référentiel d'actions (déclinant cinq axes et une vingtaine d'orientations), des financements (soutien possible pour le diagnostic initial, les études ou l’accompagnement de la démarche), des formations et une mise en réseau des acteurs via le réseau A3P. Pour informer les collectivités et accompagner la prise en main du programme, un "tour de France" sera organisé dans l'année. Les modalités de reconnaissance d’une collectivité sur la base du référentiel d’actions précité seront définies dans les prochains mois et les remises des premiers labels économie circulaire sont envisagées lors des quatrièmes assises de l’économie circulaire prévues en juin 2020.

 

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