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Éolien en mer : un nouveau site internet sur tous les projets français

Le gouvernement a annoncé ce 10 mai la mise en ligne d'un site internet répertoriant toutes les informations sur les projets éoliens en mer français. Construit avec le Cerema, ce site dresse un état des lieux de la filière, alors que sept projets ont déjà été attribués et que quatre autres sont en cours d'élaboration.

Le gouvernement a lancé ce 10 mai le site internet www.eoliennesenmer.fr. Construit avec le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), ce nouveau site rend accessible l’ensemble des documents et études relatifs aux projets français d’éoliennes en mer. On y trouve les informations sur la place de l’éolien en mer dans le mix énergétique et son potentiel, la technologie et le raccordement électrique, le cycle de vie d’un parc éolien, les études techniques et environnementales réalisées pour ces projets et les procédures d’autorisation des parcs éoliens en mer.
Ce même 10 mai, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a confirmé à Dunkerque, au terme d’un débat public qui s'est tenu de septembre à décembre 2020, la poursuite du projet de construction du parc éolien maritime au large des côtes nordistes. Ce septième parc éolien en mer français dont la mise en service est prévue pour 2027, comptera au maximum 46 éoliennes et pourra produire de l’électricité renouvelable pour près d’un million de personnes, soit l’équivalent de plus d’un tiers de la population du département du Nord. Le tarif d’achat attribué pour ce parc est de 44 euros/MWh, ce qui le rend particulièrement compétitif, a relevé le ministère.
Lors du débat public, plusieurs collectifs et associations, dont la Ligue de protection des oiseaux et le collectif d'habitants "Vent debout", se sont opposés au projet, qui suscite également de nombreuses inquiétudes côté belge. Mais Barbara Pompili a défendu le projet dans son emplacement actuel et exclu l'organisation d'un référendum local, réclamé par des partis et collectifs. "On ne va pas commencer à demander un référendum à chaque fois qu'on a un projet qui est en cours d'achèvement", a tranché la ministre, lors d'une conférence presse à Dunkerque. "L'éolien offshore est vital" dans une "logique de décarbonation", une "énergie très compétitive", "incontournable pour atteindre l'objectif de 40% d'énergie renouvelable dans notre mix électrique en 2030", a-t-elle ajouté, tout en assurant avoir "entendu" les "interrogations" émises à l'automne 2020 auprès de la Commission nationale du débat public (CNDP). "Une attention particulière a été portée à l’intégration paysagère du parc éolien, a souligné le ministère. Les éoliennes les plus proches seront à plus de 11km de la côte, soit une distance repoussée de 25% par rapport au projet initial. Des mesures de protection de la biodiversité sont également prévues, notamment avec une étude d’impact environnemental réalisée avec l’expertise d’associations naturalistes."
Les sept projets éoliens en mer français qui ont été attribués depuis 10 ans, au terme de trois procédures de mise en concurrence (2011,2013 et 2016) totalisent 3,6 GW de puissance installée. Quatre d'entre eux se trouvent sur la façade Manche Est – Mer du Nord : Courseulles-sur-Mer, Fécamp, Dieppe-Le Tréport et Dunkerque. Trois autres sont sur la façade Nord Atlantique – Manche Ouest : Saint-Brieuc, Saint-Nazaire et Yeu-Noirmoutier. Quatre fermes pilotes éoliennes flottantes ont en outre été attribuées en 2016 après un appel à projets de l’Agence de la transition écologique (Ademe).
Quatre autres projets éoliens en mer sont en cours d’élaboration : deux au stade de la procédure de mise en concurrence en Normandie et en Bretagne Sud et deux au stade de la préparation du débat public, en Méditerranée et en Sud-Atlantique.