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Gilets jaunes : l'Etat renforce son soutien aux commerces de centres-villes

Le gouvernement a annoncé, mercredi, son intention de faire passer de 3 à 5,5 millions d'euros la dotation de soutien aux commerces des 34 centres-villes dont l'activité a été affectée par les manifestations de ces derniers mois.

Le gouvernement a annoncé, mercredi 15 mai, le renforcement du soutien aux commerçants affectés par la baisse d’activité liée aux manifestations des gilets jaunes. Le montant du fonds de soutien aux commerces des 34 centres-villes concernés, annoncé le 1er février par le Premier ministre Edouard Philippe lors d'un déplacement à Bordeaux, va ainsi passer de 3 à 5,5 millions d’euros. Sont concernées les villes de 11 régions françaises : Avignon, Besançon, Béthune, Bordeaux, Bourg-en-Bresse, Brest, Calais, Charleville-Mézières, Chaumont, Dijon, Dole, Epinal, Lille, Lyon, Mâcon, Marseille, Nantes, Nevers, Paris, Ploërmel, Quimper, Rennes, Rouen, Saint-Avold, Saint-Etienne, Toulon et Toulouse, en ce qui concerne la métropole. En outre-mer, sept villes réunionnaises sont concernées : Le Port, Le Tampon, Saint-André, Saint-Denis, Saint-Louis, Saint-Paul et  Saint-Pierre.
Ce fonds de soutien "vise à financer majoritairement par l’Etat, avec le soutien des collectivités territoriales (communes, et/ou EPCI, et/ou régions), les actions d’animation, d’attractivité et de communication commerciales qui seront menées par les acteurs économiques locaux (unions locales de commerçants, chambres consulaires, etc.) et qui auront pour objectif de compenser les pertes subies, en incitant et en facilitant le retour de la clientèle", indiquait une circulaire du 7 mars.

Dédommagement des dégradations

Ces mesures de soutien économique s’ajoutent à d’autres dispositifs : remboursement de crédits d’impôts, report jusqu’à trois mois de paiement des cotisations sociales, report de paiement des dettes fiscales et sociales, voire remise gracieuse de créances fiscales, recours à l’activité partielle pour compenser la perte de revenus des salariés empêchés de travailler, crédits bancaires… Bercy avait aussi demandé à la Fédération française de l’assurance (FFA) et aux assurances d’accélérer les indemnisations des commerces impactés par les dégradations. Un système de franchise unique avait notamment été mis en place. Les actes de vandalisme en marge des manifestations des "gilets jaunes" ont coûté 200 millions d'euros aux assureurs depuis le début du mouvement jusqu'au 16 mars inclus, selon une estimation de la Fédération française de l'assurance remontant à fin mars. L'essentiel de cette somme (175 millions) concerne les indemnisations des dégradations et des pertes d'exploitation des entreprises. Les 25 millions restants ont été consacrés aux voitures et habitations.