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Investissements étrangers : le dernier cru de "Choose France" bien réparti sur le territoire

21 projets d'investissements étrangers représentant 4 milliards d'euros et plus de 10.000 emplois directs… c'est le cru 2022 de Choose France. Si l'événement n'a pas pu se tenir en présentiel, crise Covid oblige, une séquence attractivité, organisée le 17 janvier 2022 à l'Élysée et dans les différents territoires concernés par ces investissements, a permis de mettre en lumière le poids de ces projets, dont la moitié est issue du secteur industriel.

Vingt et un projets d'investissements étrangers en France sont annoncés à l'occasion d'une séquence sur l'attractivité, organisée le 17 janvier 2022, pour remplacer la cinquième édition de Choose France qui a été reportée à une date ultérieure, crise sanitaire oblige. Ces projets représentent 4 milliards d'euros d'investissements cumulés avec un potentiel de plus de 10.000 emplois, auxquels s'ajoutent plus de 16.000 emplois en CDI intérimaires de l'entreprise américaine Manpower. En 2021, 22 projets avaient été annoncés pour un montant de 3,5 milliards d'euros et 7.000 emplois potentiels dans les années à venir. 
Près de 40% correspondent à des investissements de recherche et développement. La moitié sont des projets industriels. L'entreprise américaine Eastman, dont le président directeur général a été reçu le 17 janvier à l'Élysée, annonce ainsi un projet d'un montant de 850 millions d'euros avec la création de 350 emplois. Il s'agit d'implanter une usine industrielle de recyclage moléculaire de plastique à l'horizon 2025. Elle permettra de recycler 160.000 tonnes de plastique par an. Son emplacement sera décidé dans les prochains mois.

Les projets se répartissent sur tous les territoires

Autre projet : la construction en 2023 à Chalampé (Grand Est) d'une usine de production d'hexaméthylènediamine (HMD), nécessaire à la fabrication du nylon, par l'allemand BASF. Le projet représente un investissement de 300 millions d'euros et la création de 60 emplois pérennes sur le site, et de 4.000 à 5.000 emplois pour la construction. Emmanuel Macron s'est rendu sur place le 17 janvier pour annoncer officiellement le projet.
Les autres secteurs ne sont pas en reste avec l'annonce par l'américain Pfizer d'un projet de sous-traitance industrielle avec le façonnier Novasep pour la production du traitement contre le Covid-19 et des investissements dans la recherche de pointe, ou encore l'investissement de 118 millions d'euros de GSK sur trois sites. 45 millions d'euros seront notamment investis pour la numérisation de son usine de production de vaccins à Saint-Amand-les-Eaux dans les Hauts-de-France.
Toutes les régions sont concernées. "C'est très bien réparti dans toute la France, assure-t-on à l'Élysée. Bien sûr il y en a beaucoup dans les moteurs économiques du pays, entre l'Alsace, la région Hauts-de-France, le sud-ouest et le centre sud mais il y a une bonne répartition effectivement". Et les collectivités y prennent part. "On travaille main dans la main avec les collectivités pour pouvoir gagner les projets, signale l'Élysée. Un projet c'est certes une idée, un concept mais c'est aussi un site, et un site c'est forcément s'inscrire dans un territoire." Pour le projet de BASF, la région et le département contribuent ainsi financièrement "et cela sera pareil pour Eastman". 

600 projets de relocalisation soutenus

À noter : la moitié des projets ciblent des villes de moins de 20.000 habitants. Plusieurs éléments sont venus renforcer l'attractivité de la France ces dernières années. Le programme des sites clés en main doit faciliter le travail des investisseurs qui souhaitent s'implanter dans des territoires français et un volet du plan de relance permet de soutenir la relocalisation et la réindustrialisation, sans compter la baisse des impôts de production et les simplifications pour les entreprises à l'œuvre depuis quelques mois. "Il y avait eu un certain nombre de débats sur la faisabilité de tout cela, explique-t-on à l'Élysée. Aujourd'hui les enveloppes France Relance sur ces sujets sont quasiment épuisées, 850 millions d'euros ont été investis. On a près de 600 projets de relocalisation qui ont pu être soutenus dans tous les domaines." Exemple avec le groupe allemand X-Fab, fabricant de semi-conducteurs qui relocalise à Corbeil-Essonnes une partie de technologies jusque-là fabriquées en Asie. Le projet qui a reçu 50 millions d'euros d'aides dans le cadre de la relocalisation. 
Au total, entre 2017 et 2020, Business France comptabilise 5.300 investissements étrangers permettant de créer ou sauvegarder 140.000 emplois. En 2019 et 2020, la France a été sur la première marche du podium européen en matière d'investissements étrangers selon le baromètre annuel EY.