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La réforme de la carte de l’éducation prioritaire repoussée à 2021

Le ministre de l’Éducation nationale veut se "donner du temps pour faire aboutir" la réforme de l'éducation prioritaire et prévient que la carte "ne changera pas avant la rentrée 2021"."La carte actuelle des REP+ sera maintenue",  a-t-il déclaré le 5 novembre 2019 lors de la présentation des travaux de la mission "Territoires et réussite" et du rapport de Pierre Mathiot et Ariane Azéma. 

À partir des propositions du rapport rendu public le 5 novembre de la mission Azéma-Mathiot, le ministre veut conduire une concertation "interministérielle", avec notamment les ministères chargés de la cohésion des territoires et des affaires sociales, et consulter les organisations syndicales mais aussi les collectivités et les élus qui ont travaillé sur le sujet de la territorialisation des politiques éducatives.
Le ministre a vu dans les propositions de la mission Azéma-Mathiot, un "rapport pivot" permettant "d’articuler toutes ces réflexions" et "d’avoir une vision d’ensemble".
La réforme de la carte, qui était prévue initialement en 2020 sera menée à la rentrée 2021, a annoncé le ministre. Un point d’étape sera réalisé avant la fin de l’année scolaire 2019-2020. Le ministre a indiqué que la carte actuelle des REP+ a "peu ou pas vocation à évoluer car elle correspond aux besoins les plus forts d’actions sociales et éducatives". 

"L’éducation prioritaire doit être maintenue et renforcée"

Le ministre a assuré que "l’éducation prioritaire doit être maintenue et renforcée" et a souligné que "le dédoublement des CP et CE1, et bientôt des grandes sections de maternelle, sera conservé".
Jean-Michel Blanquer s’est engagé aussi à "moderniser la prime REP+" actuellement versée aux enseignants en lien avec la formation, à "encourager" les cités éducatives et à renforcer les Cordées de la réussite. Le ministre veut "mieux cibler les moyens de l’éducation prioritaire", considérant que la politique actuelle est "trop rigide" avec une carte fixe, et a "conduit parfois à une perte de sens de l’éducation prioritaire". Le ministre a souligné que plusieurs pistes sont évoquées dans le rapport Azéma-Mathiot, notamment pour éviter de l’effet de seuil, avoir une vision plus graduelle des besoins et s’adresser à tous les territoires, y compris ruraux.
Sans attendre la réforme de la carte prévue à la rentrée 2021, le ministre a prévu à la rentrée 2020 des "mesures intermédiaires" concernant l’éducation prioritaire. Il a annoncé la création du dispositif "Je rentre en 6e" qui va cibler tous les élèves en difficulté entrant 6e pour "s’assurer que leur passage de l’école au collège se passe dans de bonnes conditions".