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Les Bretons font plus confiance à l'eau du robinet mais craignent la pénurie

Le Centre d’information sur l’eau décline à la demande ses baromètres régionaux sur la perception qu'ont les usagers de l’état des ressources en eau et la qualité du service d'eau potable. Le dernier du genre, présenté à Rennes le 30 janvier au Carrefour des gestions locales de l'eau, permet de mieux cerner le ressenti breton. Le prochain à être dévoilé sera, en mars, celui de la région Centre-Val de Loire. 

La déclinaison bretonne du baromètre "Les Français et l’eau" du Centre d’information sur l’eau (Cieau), présenté en décembre dernier et réalisé par Kantar TNS (ex-Sofres) à partir d'un échantillon de 2.506 individus sondés (voir notre article), apporte un éclairage sur des spécificités régionales par rapport à la moyenne des perceptions et opinions nationales. 

S'impliquer dans la préservation

Présenté à Rennes le 30 janvier au Carrefour des gestions locales de l'eau, il confirme l'inquiétude observée au niveau national : 74 % des Bretons estiment que les ressources en eau sont polluées. Et encore, c'est une vision "plus optimiste que l’an dernier", tempère le Cieau... On retrouve la préoccupation au sujet de l'avenir de la qualité de cette ressource : "La crainte de pénurie dans les années à venir est de plus en plus marquée sur l’ensemble du territoire." Interrogés sur l'impact de cette pollution sur le prix du service de l’eau, près de neuf Bretons sur dix disent en être conscients. Sur ce point, la région colle à la moyenne nationale. De même sur le vouloir-agir des habitants : 93% des Bretons estiment avoir un rôle à jouer pour préserver ces ressources. 

L'eau du robinet enfin prisée

Un signal peut être jugé positif : les déclarations de consommation quotidiennes d’eau du robinet sont en augmentation (60%, contre 50% en 2017). Ce baromètre régional laisse par ailleurs apparaître une satisfaction croissante des usagers (91% contre 84% l'an dernier) à l'égard du service de l’eau de leur commune. Si peu d'entre eux (26%) savent que les services de l’État et la municipalité fixent le prix du service de l’eau et de l’assainissement et jouent un rôle central dans le contrôle de la qualité, c'est qu'ils ne font guère la différence entre le responsable du service public et son gestionnaire. Ce qui est aussi constaté dans le baromètre national.

Fluidifier l'information

Autre chiffre : 41% des Bretons trouvent que le prix du service de l’eau est plutôt bon marché. Un effort de pédagogie et d'information reste à faire : près d’un Breton sur deux estime ne pas être suffisamment informé. Par exemple, les aides au paiement des factures d’eau sont peu connues. Un tiers des Bretons méconnaît ces dispositifs de solidarité. "Ils ne sont pas toujours connus de ceux qui pourraient en avoir besoin", commente le Cieau. Dans la région, la confiance accordée aux autorités sanitaires pour contrôler la qualité de l’eau est supérieure à la moyenne nationale (86% contre 83 %). Les Bretons font aussi confiance aux communes (79%) et aux entreprises spécialisées (72%). Ces données et connaissances, susceptibles d'orienter et de guider les acteurs locaux dans leurs choix et politiques, sont également disponibles dans les douze autres régions métropolitaines sondées. La déclinaison du baromètre pour la région Centre-Val de Loire sera la prochaine à être dévoilée. Dans les autres, le Cieau est ouvert à toute proposition pour valoriser au mieux son apport à la cause de la qualité de l'eau.

 

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