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Mobilisation nationale pour l'emploi : point d'étape en juillet, plan d'actions en septembre

Dans le cadre de la "mobilisation nationale pour l'emploi et la transition écologique et numérique", il est prévu qu'un plan d'actions concrètes susceptibles d'être lancées sur les territoires soit présenté en septembre. Le gouvernement organise ce 12 juillet un point d'étape sur cette démarche, en faisant état des premières initiatives territoriales identifiées.

Deux mois après avoir lancé la mobilisation nationale pour l'emploi et la transition écologique et numérique (voir notre article ci-dessous), le gouvernement doit organiser ce 12 juillet 2019 un point d'étape, comme il s'y était engagé. Objectif : un premier retour sur les six chantiers qui ont été lancés dans le cadre de cette mobilisation.
Des interlocuteurs issus des territoires, d'institutions publiques et privées impliquées dans ces démarches, vont se succéder pour présenter leurs initiatives. Ainsi par exemple, sur la problématique des transports en lien avec une reprise d'emploi, le territoire de Bourgogne-Franche-Comté viendra présenter son "ticket mobilité". Ce ticket consiste en une aide financière mensuelle de 30 euros minimum (appliquée onze mois sur douze) pour aider aux déplacements domicile-travail effectués en véhicule motorisé en l'absence de transport en commun. Reposant sur le principe du volontariat de l'organisme employeur, il fonctionne sur la base d'un cofinancement public-privé : sur adhésion de l'employeur au dispositif, la région contribue à hauteur de 15 euros par mois pour un salarié et 7,5 euros pour un apprenti.
Toujours sur la reprise d'emploi, mais cette fois-ci dans le domaine du logement, l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) de Bretagne présentera les démarches engagées avec Pôle emploi pour utiliser des locaux vacants de l'agence pour loger des demandeurs d'emploi. Autre exemple avec la Vendée et le projet "Macigogne.fr" qui offre un service de gardes d'enfants ponctuels pendant la recherche d'emploi ou encore avec l'Île-de-France qui propose des "Apprentis Dating", pour aider les apprentis à trouver leur employeur.

Un plan d'actions en septembre

Sur un autre chantier, celui de l'accompagnement des territoires en transition, Jean-Luc Rigaut, président de l'Assemblée des communautés de France (ADCF), maire d'Annecy et président de la communauté du Grand Annecy, viendra présenter l'expérimentation de fusion des contrats de transition écologique et de "Territoires d'industrie". "Ce qui remonte, c'est qu'il y a trop de contrats en silo alors que les acteurs concernés sont les mêmes, explique-t-on au cabinet du Premier ministre. Il s'agit de simplifier les dispositifs."
Le principe de cette mobilisation avait été annoncée par le président de la République lors de sa conférence de presse du 25 avril. Elle a pris forme le 6 mai avec l'organisation par le Premier ministre d'une réunion rassemblant élus, partenaires sociaux et associations. Puis le 16 mai,  une circulaire a été diffusée auprès des préfets pour expliquer la démarche.
L'idée de cette mobilisation, dont le processus est copiloté par les préfets et les présidents de région, est de réaliser des diagnostics sur les six chantiers au niveau des territoires (au niveau régional en premier lieu mais aussi au niveau infrarégional, dans les bassins d'emploi), de repérer les initiatives territoriales efficaces et éventuellement les freins qui les empêchent de se développer, afin de trouver des solutions concrètes à des problèmes précis. Le tout devant aboutir en septembre à un plan d'actions concrètes à lancer dans tous les territoires.

Toutes les régions jouent le jeu

Les partenaires sociaux ont été conviés à cette réunion du 12 juillet, comme ils avaient été invités à la première réunion nationale, et participent au niveau local aux réflexions. Côté collectivités, l'implication est plus forte encore, notamment pour les régions. Selon le cabinet du Premier ministre, toutes les régions jouent le jeu. Dans certaines régions, le président s'est lui-même impliqué, présidant, aux côtés du préfet, la réunion rassemblant l'ensemble des acteurs locaux concernés, destinée à préparer le diagnostic territorial. C'est notamment le cas dans les Hauts-de-France, en Île-de-France et dans les Pays de la Loire. "Dans d'autres régions, l'investissement politique est moins fort", détaille le cabinet sans préciser lesquelles. Mais même dans ces cas-là, les services de la région prennent le relais, précise-t-on, permettant à l'ensemble de ces collectivités de participer à la dynamique.
Une démarche rapide et qui semble, selon ces premiers retours, avancer à un bon rythme. Reste la question de la finalité : les actions identifiées dans certains territoires vont-elles devenir des passages obligés pour les autres ?
Sur ce point, le cabinet n'est pas totalement clair, affirmant toutefois que "l'État ne veut pas se substituer aux régions" sur ces chantiers. Le gouvernement table plutôt sur la réussite de certaines initiatives, comme le ticket modérateur lancé en Bourgogne-Franche-Comté, pour donner envie aux autres régions de se lancer dans le mouvement. Le déblocage de certains freins (comme les conditions fiscales et sociales de perception d'une telle prime par exemple) sera en revanche effectué au niveau national. En l'occurrence, dans l'exemple de la prime transport, l'État organise une défiscalisation de la prime, intégré dans la loi de finances pour 2019, et donnera le cadre fiscal et social d'une telle prime, dans le cadre du projet de loi d'orientation des mobilités (LOM).

 

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