Nouvelles brigades de gendarmerie : Gérald Darmanin lance la concertation avec les élus

En visite dans le département du Cher, jeudi 29 septembre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a lancé la concertation entre préfets de département et élus sur l’installation des 200 nouvelles brigades de gendarmeries prévues dans le projet de Lopmi (loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur) attendu au Sénat à partir du 11 octobre. "Avec les élus, nous contribuerons ainsi à renforcer la sécurité de nos campagnes et à redynamiser les territoires ruraux", s’est-il exprimé sur Twitter.

Dans une interview au groupe de presse Centre France, diffusée en amont de sa visite à Rians (Cher), le ministre a détaillé la méthode qu’il entend mettre en place. "Chaque préfet, avec le patron du groupement de gendarmerie de son département, réunira les élus locaux afin de leur présenter l’état des forces et faiblesses de la sécurité sur le territoire concerné, l’historique, les chiffres de la délinquance, l’évolution de la population, etc.", y indique-t-il. Les maires pourront alors exprimer "leur accord ou leur désaccord sur le constat". "Cette phase, durant laquelle ils pourront aussi formuler des propositions sur les lieux d’implantations, va s’étirer grosso modo jusque début janvier. L’État recueillera et analysera ces propositions", poursuit-il. Une fois les discussions closes, le ministre rendra ses décisions en février, comme il l’avait annoncé devant la commission des lois de l’Assemblée le 20 septembre (voir notre article du 21 septembre 2022).

L’idée est recréer deux à trois brigades de gendarmerie "par département en se concentrant sur les secteurs qui ont gagné de la population et sur ceux où les services publics ont déserté", précise le ministre dans son entretien. Concernant les locaux, Gérald Darmanin insiste sur le fait que ces implantations doivent se faire "à moindre coût", "en réinvestissant des bâtiments publics qui ne sont pas ou plus utilisés", sachant que les élus pourront aussi opter pour des brigades mobiles. Ces brigades "itinérantes" pourront "se focaliser sur les axes routiers, s’adapter aux pics d’activité touristique ou agricole qui provoquent des déplacements de délinquance, aux jours de marché, etc.".