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Près de 945.000 enfants ont profité des “vacances apprenantes”

Jean-Michel Blanquer espérait voir "un million d'élèves" bénéficier de ce dispositif, financé à hauteur de 200 millions d’euros par le gouvernement. Ils étaient 945.000. Un joli succès malgré quelques couacs.    

Au total, selon le décompte du ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, 945.000 enfants ont bénéficié "d’activités enrichissantes pendant les vacances d’été". Le ministère se félicite du bilan publié dimanche 30 août. Pour rappel, l'opération “vacances apprenantes” repose sur plusieurs dispositifs allant de l'école ouverte à des séjours en colonies de vacances, dans le respect des consignes sanitaires. Objectifs et points communs ? Le renforcement des apprentissages, la culture, le sport et le développement durable et s’aérer tout particulièrement après la période de confinement. “Les vacances apprenantes traduisent ainsi la détermination de l’État à donner à tous les enfants un véritable droit aux vacances”, résume le ministère.  

250.000 élèves dans les "écoles ouvertes"

Dans le détail, l’“école ouverte” a rassemblé 250.000 élèves dont 14.000 lycéens professionnels et a mobilisé "3.800 écoles et établissements et plus de 20.000 professeurs et personnels . A titre de comparaison, en 2019, ils étaient 70.000 élèves dans ce dispositif. Les écoles ouvertes sont restées ouvertes début juillet et fin août pour proposer aux élèves fragilisés par le confinement un programme associant renforcement scolaire le matin et activités sportives et culturelles l’après-midi. Des “écoles ouvertes buissonnières” ont également été organisées à la campagne, en zone littorale ou montagnarde, pour partir à la découverte de la nature et du patrimoine local.

125.000 enfants dans les "colonies apprenantes" 

Les colonies apprenantes "ont permis à 125.000 enfants de bénéficier d’un renforcement des apprentissages et d’activités de loisirs". Labellisés et financés à 80% par l’État, plus de 6.000 séjours de “colonies apprenantes” ont été proposés dans tous les départements français à l’exception de Paris et de la Guyane. “Mis en place en un temps record par le travail conjoint des organisateurs de séjours, des collectivités et des services de l’État, elles ont également été mises en place grâce au concours de Familles rurales, Croix rouge, Emmaüs, Secours Populaire, Samu Social et Restos du Cœur pour identifier les enfants en situation de grande fragilité.
A cela, le ministère ajoute 570.000 enfants qui ont fréquenté des centres aérés ayant bénéficié d'une "aide exceptionnelle de 30.000 euros". 

Des stages de remises à niveau victimes de leur succès

Le franc succès de l’opération est toutefois un peu terni par la déception de plusieurs élèves inscrits en stage de remise à niveau (Sran) notamment dans l’académie de Versailles, et dans celles de Paris et de Créteil. Dans un communiqué publié fin août, le syndicat enseignant Se-Unsa 95 alerte quant à “l'annulation soudaine par l'Education nationale de certains stages de remises à niveau à destination des élèves d'élémentaires”. Habituellement réservés aux enfants de CM2, le dispositif avait été élargi aux CE1, CE2 et CM1 afin de lutter contre les difficultés scolaires qui avaient pu se développer pendant le confinement.
Sollicité par Localtis, le rectorat de l’académie de Versailles confirme qu’une “erreur d’appréciation sur la disponibilité des moyens liés aux stages de réussite a été faite au sein des services du Val-d’Oise”. En dépit du fait que “les moyens pour ces stages ont été multipliés par trois cette année, permettant à plus de 37.000 élèves de bénéficier des vacances apprenantes dans l’académie de Versailles”, l’erreur d’appréciation a eu pour conséquence que "des élèves du département n’ont pas pu bénéficier de ces stages". Ils “seront prioritaires pour participer aux prochains stages de réussite dès les vacances de la Toussaint”, promet-on au rectorat de l'académie de Versailles.