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Sept fédérations sportives au chevet des jeunes des QPV

C'est un projet inédit lancé par sept fédérations sportives (fédérations françaises d'athlétisme, de badminton, de basketball, de boxe, des clubs omnisports, de judo, et de tennis de table) en faveur de l'emploi des jeunes issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).
Selon ces fédérations, qui représentent 17.000 clubs et plus de 3 millions de licenciés, "la crise sanitaire a eu un lourd impact sur le taux de chômage des jeunes", et ceux résidant dans les QPV "sont deux fois plus touchés que les jeunes des quartiers environnants". Pour elles, "leur réinsertion dans la vie active est donc aujourd’hui un enjeu prioritaire".  
L’objectif du dispositif porté par les sept fédérations est double : faire de leurs clubs des acteurs de l’inclusion sur les territoires et permettre la remobilisation et l’insertion professionnelle des jeunes grâce au sport. D'abord en s'appuyant sur des clubs recensés dans quinze territoires et déjà engagés dans des démarches d’éducation et d'insertion par le sport. Ensuite en incitant d'autres clubs à rejoindre le dispositif. C'est ici qu'interviennent les fédérations. "Nous jouons notre rôle d'impulsion en faisant connaître ce dispositif et en donnant des moyens financiers aux clubs", décrypte Matthieu Souchois, directeur du pôle clubs et territoires à la Fédération française de basketball. En effet, à travers leur projet sportif fédéral, les fédérations peuvent désormais orienter vers de tels dispositifs les subventions issues de l'Agence nationale du sport.
Concrètement, le club doit jouer un rôle de pivot. Il lui faudra d'abord identifier les jeunes sans emploi de son territoire, les faire venir à lui, les mettre au sport et leur transmettre ses valeurs ("détermination, sens du collectif, l'effort ou encore le respect des consignes") afin de les rendre mieux armés à la recherche d'emploi. Enfin, il les mettra en relation avec son écosystème économique. C'est là qu'intervient le second rôle du club : mobiliser le réseau social du champ de l'insertion, y compris hors du secteur sportif. Pour réussir, les clubs devront tisser des liens privilégiés avec les collectivités territoriales et les entreprises locales. On l'a bien compris, dans ce dispositif, les clubs ne seront pas directement employeurs.
Les sept fédérations doivent présenter leur projet ce jeudi 29 avril. Elles espèrent qu'il sera inclus dans le Plan d'investissement dans les compétences, doté de 15 milliards d'euros et qui vise notamment les jeunes sans qualification issus des QPV.