Stations classées : un groupe de travail pour réviser les critères de classement

Les critères de classement des stations de tourisme vont être révisés. Un groupe de travail a été lancé sur le sujet par le gouvernement le 31 octobre 2022. 

Un groupe de travail concernant le classement des communes touristiques a été lancé le 31 octobre 2022 par Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et du tourisme. Objectif : réviser les critères de classement pour mieux correspondre aux réalités des communes et insérer des objectifs de verdissement.

Les communes touristiques doivent actuellement respecter certains critères : détenir un office de tourisme classé, organiser des animations touristiques et disposer d'une capacité d'hébergement destinée à une population non permanente, la dénomination de "commune touristique" étant délivrée par arrêté préfectoral pour cinq ans), et des critères supplémentaires pour les "stations de tourisme" (classement attribué par arrêté préfectoral pour douze ans). À l'heure actuelle, plus de 1.300 communes touristiques 478 stations de tourisme sont recensées.

Une révision des critères

Les critères ont été modifiés en 2019 avec l'arrêté du 16 avril 2019 modifiant l'arrêté du 2 septembre 2008 relatif aux communes touristiques et aux stations classées du tourisme. Ce texte a notamment introduit une liste de critères pour que les communes puissent être classées en stations de tourisme, parmi lesquels la nécessité d'avoir une pharmacie. Or ce critère pénalise certaines communes, notamment les plus petites et celles situées en montagne. "Certains maires de stations de montagne nous ont alertés car ils voyaient le renouvellement de leur classement remis en cause ; pour les communes de moins de 2.500 habitants, la réglementation rend en effet impossible l’ouverture d’une pharmacie. Sur l’année, cette activité n'est pas viable économiquement dans certaines communes", explique à Localtis Géraldine Leduc, directrice générale de l'Association nationale des élus des territoires touristiques (Anett), qui estime qula solution de disposer d’une pharmacie dans un rayon de 20 minutes peut être complétée par d'autres solutions envisageables comme les livraisons de médicaments ou des propharmaciens, des médecins autorisés à délivrer des médicaments dans les localités où il n'y a pas d'officine. "On peut avoir un ou deux sites pilotes pour voir comment répondre aux besoins et attentes des touristes dans ce domaine", détaille la directrice générale de l'Anett. La réflexion engagée par le gouvernement devrait permettre de traiter d'autres critères qui interpellent aussi les maires, dont ceux concernant le verdissement.

Mieux promouvoir le classement

"Si les touristes sont prêts à faire des efforts chez eux, concernant par exemple la gestion des déchets ou le recyclage, ils ont moins le réflexe en vacances sur leurs lieux de villégiature", explique Géraldine Leduc.

L'Anett souhaite aussi voir traiter la question de la promotion des stations classées. "D'après les enquêtes que nous avons menées, les Français ne les connaissent pas et ne choisissent pas leur destination en fonction de ce critère, détaille Géraldine Leduc. Les élus souhaitent une plus grande reconnaissance et une meilleure notoriété du classement." De son côté, lors de son congrès annuel d'octobre 2022, l'association a créé le club des stations classées de tourisme pour gagner en visibilité et mieux partager les expériences

 

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