Transports publics locaux : les opérateurs réclament un "plan de soutien massif"

Alors que les transports publics locaux ont été touchés de plein fouet par la crise sanitaire, le Conseil d'administration de l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP) a adopté une position ce 18 juin demandant aux pouvoirs publics "un plan de soutien massif" pour faire face à une baisse de ressources que les opérateurs évaluent à 4 milliards d'euros pour 2020.

Après la lettre adressée par le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) à Emmanuel Macron fin mai, c'est au tour de l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP) d'interpeller les pouvoirs publics sur la gravité de la crise que connaissent les transports publics locaux. Dans une position adoptée ce 18 juin par son conseil d'administration, l'UTP réclame un "plan de soutien massif". Pour ce secteur qui représente 230.000 emplois directs et indirects non délocalisables, la crise s'est traduite par une baisse du versement mobilité versé par les entreprises d'au moins 2 milliards d’euros et par une chute des recettes commerciales d'un montant équivalent à ce stade. "Ni les autorités organisatrices ni leurs opérateurs ne peuvent faire face à une amputation de leurs ressources d’au moins 4 milliards d’euros en 2020, souligne l'UTP. A défaut de soutien, de très nombreux réseaux seront contraints, dès la rentrée, de réduire massivement, voire de supprimer, leur offre de service".

Un plan en trois volets

Le plan que les opérateurs appellent de leurs vœux se décline en trois volets complémentaires. Dans l'immédiat, à travers la loi de finances rectificative, ils demandent dès 2020 une compensation de la baisse du versement mobilité et des pertes de recettes commerciales. Ce soutien financier doit être selon l'UTP poursuivi en 2021 par un taux de TVA réduit de 5,5% et adapté en fonction de l’évolution des recettes fiscales et commerciales. Le deuxième volet du plan que réclame l'UTP vise à relancer l'investissement via un appel à projets, doté d’au moins un milliard d’euros, "pour soutenir les investissements dans les extensions capacitaires des réseaux et la maintenance des infrastructures, le verdissement des flottes de véhicule, les applications digitales, l’automatisation, l’innovation, notamment le véhicule autonome partagé, les aménagements favorisant l’intermodalité et le développement d’un fret urbain décarboné."
Enfin l'UTP demande "un assouplissement du cadre juridique pour finaliser les projets en cours". "Compte tenu de la crise sanitaire, des avenants importants aux contrats liant autorité organisatrice et opérateur se sont avérés nécessaires, estime-t-elle. Les dispositions concernant l’assouplissement de la commande publique devront être prolongées au-delà de la période actuellement prévue."

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis