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Une Journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité aura lieu le 25 septembre 2021

Dans une enquête Ifop réalisée pour l’Odas, deux tiers des personnes sondées estiment que les relations entre les habitants se sont détériorées depuis 20 ans, et une même proportion serait partante pour participer à un événement local destiné à renforcer ces liens. L’occasion leur en sera donnée le 25 septembre prochain, avec la tenue d’une "Journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité" qui donnera lieu à des événements visant à promouvoir l’entraide, le bénévolat, ou encore les dynamiques intergénérationnelles. Une quarantaine d’acteurs nationaux, dont six associations d’élus, soutiennent la démarche.  

Suite à l’appel lancé en juin dernier par l’Observatoire national de l’action sociale (Odas) et les maires impliqués dans l’organisation d’une journée citoyenne (voir notre article du 18 juin 2021 ), une quarantaine d’organisations se sont fédérées pour qu’ait lieu une "Journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité". Ce sera le 25 septembre 2021. Parmi ces organisations, six associations d’élus (l’Association des maires de France, l’Association des maires ruraux de France, l’Association des petites villes de France, France urbaine, Villes de France et Ville & banlieue) invitent leurs adhérents à rejoindre le mouvement.

"Consolidons nos liens sociaux"

La participation peut simplement consister à afficher dans les communes le message "Consolidons nos liens sociaux", a mis en avant Jean-Louis Sanchez, délégué général de l’Odas, le 9 septembre 2021 lors d’une conférence de presse en visio. L’objectif étant toutefois de multiplier "les actions mobilisant les habitants, quelles que soient leurs générations ou leurs cultures", selon le dossier de présentation de l’événement. Les élus et les associations peuvent par exemple organiser ce jour-là une journée citoyenne – mobilisation des habitants autour de quelques chantiers d’intérêt général -, des repas de quartier, des "pique-niques intergénérationnels et interculturels", des animations avec les commerces et les artisans locaux, ainsi que dans les centres sociaux, les médiathèques et les tiers lieux… Autres suggestions : l’installation de boîtes à idées dans les quartiers, ou encore la tenue de "forums de l’engagement citoyen et associatif" qui, en plus de "présenter les prestations offertes par les unes et les autres" comme un forum des associations classique, mettraient l’accent sur "l’intérêt d’être bénévole"… 

61% des personnes interrogées "attendent de leur maire qu’il facilite la création de liens"

L’Odas et ses partenaires entendent ainsi promouvoir les valeurs de fraternité et de solidarité, à travers des initiatives liées au bénévolat, aux échanges intergénérationnels, à l’éducation populaire ou encore aux métiers de la solidarité. Cette démarche est attendue par les Français, assurent-ils, à l’appui d’une enquête d’opinion Ifop réalisée pour l’occasion. Pour 64% des répondants, les relations entre les habitants se sont détériorées ces 20 dernières années. 55% estiment en outre que les relations entre les jeunes et leurs aînés se sont dégradées, et 59% pensent que la crise sanitaire a accentué cette défiance et ces tensions. Il y a cependant "des raisons d’espérer", a nuancé Didier Lesueur, directeur général de l’Odas, puisque 61% des personnes interrogées "attendent de leur maire qu’il facilite la création de liens". Et 63% se déclarent "prêt à participer à un événement local visant à créer et renforcer les liens entre les habitants" (16% de "oui, certainement" et 47% de "oui, probablement"). 

"Le délitement du lien et le retrait de l’implication", pour Fabrice Dalongeville, maire d’Auger-Saint-Vincent et président de l'Association des maires ruraux de l'Oise, "c’est un tout" qui s’explique notamment par la disparition des services de proximité, par une cartographie médicale inégalitaire, par les restructurations territoriales récentes (métropoles, grandes régions, etc.) et par le fait que "les gens ont de plus en plus de difficultés à comprendre comment leur pays fonctionne". La restauration de ce lien, c’est "un travail du quotidien pour les maires ruraux", selon ce maire qui organise chaque année une journée citoyenne dans sa commune de 500 habitants. Les maires ruraux seront bien au rendez-vous le 25 septembre, de même que des associations telles que celles du réseau d’aide à domicile ADMR. Selon une étude récente de la fédération des ADMR, ce sont les personnes les moins dépendantes qui auraient le plus souffert de la perte de lien social induite par la crise sanitaire.

 

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