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Gaz : les stockages français sont déjà remplis à 75%, selon le gouvernement

Agnès Pannier-Runacher a indiqué ce 27 juillet que les stockages français de gaz sont actuellement remplis à 75%, avec l'objectif qu'ils soient pleins à l'automne. Elle a aussi salué l'accord auquel sont parvenus la veille les ministres européens de l'Énergie sur le plan de réduction de la consommation de gaz élaboré par la Commission. Adopté à la majorité qualifiée, ce plan prévoit que chaque pays s'emploie à réduire de 15% sa consommation de gaz entre août 2022 et mars 2023 par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période.

"Sur les stockages de gaz stratégiques, nous affichons une avance de près de 20 points par rapport à nos obligations, s'est félicitée Agnès Pannier-Runacher sur LCI ce 27 août. Nous sommes à 74% de remplissage de nos stockages stratégiques ce matin, 75% même, là où la Commission européenne nous demandait 52% au 1er août". "Notre objectif, c'est d'arriver à 100% avant le 1er novembre", a rappelé la ministre de la Transition énergétique. Le gouvernement avait annoncé fin juin ce nouvel objectif face aux craintes de pénurie de gaz russe, alors que l'obligation était fixée auparavant à 85%.

Agnès Pannier-Runacher a aussi qualifié de "très bon" l'accord obtenu ce 26 juillet à Bruxelles par les ministres de l'Énergie de l'Union européenne sur le plan de réduction de la consommation de gaz élaboré par la Commission (lire notre article). "L'Union européenne a confirmé aujourd'hui qu'elle était unie et solidaire. Nous avons fait un immense pas en avant pour sécuriser la fourniture de gaz cet hiver", a déclaré mardi le ministre tchèque Jozef Sikela, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'UE. "Nous allons partager le fardeau. Les négociations n'ont pas été faciles, mais finalement tout le monde a compris que ce sacrifice était nécessaire", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Plan européen profondément remanié

Le texte a été adopté à la majorité qualifiée, la Hongrie s'y étant opposée. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué de son côté l'adoption du plan qu'elle avait présenté la semaine dernière. Même s'il a été profondément remanié. Il prévoit toujours que chaque pays fasse "tout son possible" pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période, alors que la Russie représentait jusqu'à l'an dernier quelque 40% des importations gazières de l'UE.

En cas de "risque de grave pénurie", un mécanisme d'alerte rendra "contraignante" pour les Vingt-Sept la réduction de 15%, mais cet objectif sera adapté aux réalités de chaque pays, notamment aux capacités d'exporter les quantités de gaz économisées aux pays dans le besoin, grâce à une série de dérogations. "Cet engagement collectif est très significatif et nous aidera à reconstituer les stocks avant l'hiver", a estimé Ursula von der Leyen. Ce sera finalement le Conseil de l'UE, représentant les États membres, et non la Commission, comme celle-ci le demandait, qui déclenchera le mécanisme contraignant.

L'accord prévoit en outre des exemptions pour les États insulaires (Chypre, Irlande, Malte), qui ne sont pas interconnectés aux réseaux de gaz des autres pays, ou pour ceux qui ont dépassé leurs objectifs de remplissage des réservoirs de gaz. Il réduit aussi l'objectif d'économie des pays dont les interconnexions sont limitées ou qui ont besoin du gaz pour certaines "industries critiques".

 

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