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La cohésion des territoires c'est une ministre... et "l'ensemble des politiques publiques"

Trois semaines après sa nomination en tant que ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault a présenté ce 7 novembre en conseil des ministres - délocalisé à Charleville-Mézières - une communication sobrement intitulée "les territoires". Avec pour objectif de montrer que nombre de projets gouvernementaux doivent être compris comme ayant été conçus "pour et avec" ces territoires. Quitte à inclure dans cet ensemble des politiques publiques les plus diverses, un peu dans l'esprit de ce que l'on a pu connaître dans le passé lors des restitutions de comités interministériels à la ruralité où à l'aménagement du territoire.
Dans les projets déjà engagés et devant "se déployer jusqu’à la fin du quinquennat", la ministre évoque ainsi le programme Action Cœur de ville, le "New deal" mobile conclu avec les opérateurs téléphoniques, la loi Elan et le futur projet de loi d'orientation des mobilités.
Mais Jacqueline Gourault entend visiblement signifier un virage en reconnaissant à mots couverts que les insatisfactions exprimées ces derniers mois par les représentants des collectivités ont été comprises. Ne serait-ce que par le remaniement lui-même qui offre désormais, souligne-t-elle, "un point d'entrée unique dans la relation" Etat-collectivités. Mais aussi par la décision de modifier le mode de fonctionnement de la conférence nationale des territoires (désormais : réunion trimestrielle de l'instance de dialogue et groupes de travail "animés par les ministres").
Sur le fond, "pour aller plus loin, l’État doit (…) non seulement accompagner les territoires, mais plus encore leur permettre de révéler leurs potentialités et d’assurer de manière équilibrée leur développement" et "les relations entre l’État et les collectivités sont appelées à prendre une dimension plus contractuelle et partenariale qu’aujourd’hui", peut-on lire.
Trois "grands principes" son réaffirmés : "la confiance, l’innovation et la solidarité". Et déclinés sur un large spectre : confiance avec les contrats financiers, innovation avec le numérique (programme "France très haut débit" et inclusion numérique"), développement d'"outils contractuels qui tiennent compte à la fois du territoire et de ses spécificités", amplification de Action Cœur de ville, solidarité avec le nouveau plan national de rénovation urbaine, "contrats particuliers" qui s'appuieront sur la future Agence nationale de la cohésion des territoires… Tous ces dossiers sont effectivement du ressort du portefeuille de Jacqueline Gourault et des deux ministres officiant auprès d'elle, Sébastien Lecornu et Julien Denormandie. Mais, ajoute la communication, "l'attention portée aux territoires concerne l’ensemble des politiques publiques et mobilise à ce titre l’ensemble des départements ministériels"… Ce qui permet alors de mentionner le plan sur l'accès aux soins, les diverses dispositions prises en matière d'éducation (dédoublements de classe, conventions ruralité, numérique éducatif), la loi Pacte, la mission "Territoires d'industrie", la réforme de l'apprentissage
Alors que se poursuit l'"itinérance mémorielle" de l'exécutif, cette communication – d'une longueur inédite - illustre tout cela par d'exemples d'actions menées dans les régions Grand Est et Hauts-de-France.

 

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