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La métropole du Grand Paris et la chambre d'agriculture renforcent leur coopération

La métropole du Grand Paris et la chambre d'agriculture d'Île-de-France ont signé mardi 30 mars 2021 une convention-cadre de stratégie partagée sur l'agriculture. L'occasion de rappeler que les sujets en commun sont nombreux et essentiels, malgré l'extrême faiblesse du nombre d'exploitations situées en petite couronne. 

Patrick Ollier, le président de la métropole du Grand Paris (MGP), aime rappeler ses origines rurales, en l'occurrence périgourdines. Il n'a pas manqué de le faire mardi 30 mars 2021, en signant avec Philippe Hillairet, le président de la chambre d'agriculture d'Île-de-France, une convention-cadre de stratégie partagée sur l'agriculture. 
Cette convention liste une série d'objectifs communs. Ils vont du maintien des conditions d'une agriculture économiquement forte, socialement viable, vivable et économiquement responsable à la maitrise de la consommation de foncier agricole, de la valorisation des produits locaux, à la réussite des agriculteurs et à leur résilience. Une concertation permanente lors de l'élaboration et la mise en œuvre des projets et actions conduites de manière conjointe, une contractualisation préalable à la mise en œuvre des programmes d'actions et l'évaluation "avec la mise en évidence des marges de progrès" sont annoncées parmi les moyens qui seront mis en œuvre. 

2% du territoire métropolitain

Si les terres agricoles du territoire de la métropole du Grand Paris représentent 2.148 hectares, soit environ 2% du territoire, pour 102 exploitations agricoles, soit une exploitation pour 74.000 consommateurs contre 1 pour 2.360 en Île-de-France, et 1 pour 128 en France, les sujets agricoles sont nombreux pour la MGP, comme l'ont rappelé les différents intervenants. Plusieurs compétences de la métropole, qu'il s'agisse de l'aménagement de l'espace métropolitain, du développement et aménagement économique, social et culturel, de la protection et mise en valeur de l'environnement et de la politique du cadre de vie, ont trait à l'agriculture. 
Le schéma de cohérence territoriale (Scot), que le président Ollier souhaite voir adopter avant la fin de l'année, traite notamment de la maîtrise de l'étalement urbain ou de la préservation des terres cultivées. Une des 12 orientations prioritaires du Scot consiste, par exemple, à "embellir la métropole et révéler les paysages, renforcer la présence de la nature et de l'agriculture en ville, le développement de la biodiversité en restaurant les continuités écologiques telles que les trames vertes et bleues, tout en offrant des îlots de fraîcheur et la rétention d'eau à la parcelle", rappelle la MGP. 

Un engagement soutenu en faveur des agriculteurs 

Le plan climat air énergie de la métropole (PCAEM), adopté le 12 novembre 2018, comporte également une série de mesures concernant l'agriculture, tout comme le plan de relance de la MGP, adopté le 15 mai 2000, ou le contrat de relance et de transition écologique (CRTE), qui vient d'être signé entre la MGP et l'État. 
La métropole et la chambre consulaire ont déjà eu à collaborer, par exemple dans le cas de l'indemnisation par la MGP des agriculteurs acceptant de voir leurs terres sur-inondées pour protéger l'agglomération parisienne, dans le cadre de l'élargissement de la zone d'expansion des crues. Le 27 février 2020, la MGP et les chambres d'agriculture du bassin amont de Paris ont ainsi signé une charte d'engagement visant à concrétiser la solidarité amont/aval et urbain rural pour l'intérêt général et la protection de la zone dense métropolitaine face aux inondations. 

 

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