Les Pays de la Loire préfigurent la réforme France Travail à l’échelle régionale

La région Pays de la Loire et l’État ont signé le 1er juin un protocole de préfiguration de France Travail prévoyant leur coopération étroite sur les sujets de formation et de services aux entreprises. 17 engagements ont été pris par les partenaires.

La région Pays de la Loire étrenne la réforme France Travail. A l’occasion du déplacement de la Première ministre Élisabeth Borne sur les thématiques de l’emploi et du service public de l’enfance jeudi 1er juin (sur la petite enfance, voir notre article du 1er juin), la présidente du conseil régional Christelle Morançais a signé avec l’État un protocole de préfiguration visant à "rendre opérationnelle, dès les prochains mois de 2023, une partie des mesures qui seront applicables à l’échelle nationale lors du déploiement de France Travail à partir de 2024". Le document, qui sera soumis à validation de la commission permanente du conseil régional du 7 juillet prochain, comprend 17 engagements.

Une "équipe projet"

Sur le plan de la gouvernance, l’accord prévoit la création des différents comités "France Travail", à l’échelle régionale (qui intégreront des représentants des collectivités du niveau départemental et du bloc communal) et départementale. Parmi les 18 territoires EFOP (emploi formation et orientation professionnelle), périmètre déjà utilisé par la région pour territorialiser sa politique, "au moins un Comité France Travail local sera mis en place à titre expérimental dans un des bassins d’emploi concernés par l’expérimentation de l’accompagnement renforcé des allocataires du RSA", précise le document.

Une "équipe projet" de la préfiguration, composée du conseil régional, de la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (Dreets), et de la Direction régionale de Pôle emploi, sera chargée de "la mise en œuvre effective des engagements du protocole" et de "l’implication de l’ensemble des autres acteurs à mobiliser" ainsi que de la codéfinition "des indicateurs de suivi des mesures prévues".

Formation et services aux entreprises

Les engagements relatifs à la formation poursuivent quatre axes : définition d’un "diagnostic partagé" et de de "priorités conjointes" en matière de formation, développement des formations aux compétences de base, hausse du recours à la formation (en atteignant 100% de taux de remplissage) et accent sur les métiers en tension, notamment via les formations préalables à l’embauche.

Autre volet de l’accord, l’appui aux entreprises dans leurs projets de recrutement prévoit diverses mesures comme la mise en place d’une "stratégie territoriale conjointe de prospection des employeurs" afin d’identifier les postes vacants ou encore l’expérimentation d'un "plan d’action partagé" pour fournir aux entreprises des solutions de recrutement (immersions, job datings…) de manière coordonnée entre acteurs du service public de l’emploi.