Archives

Données publiques - Open data locale lance sa saison 2

A l’occasion du Forum des interconnectés, Open data France a lancé à Lyon la saison 2 de son programme "open data locale". Objectif : s’appuyer sur 44 relais territoriaux pour convaincre 2.000 collectivités, contre 400 aujourd'hui, de mettre en œuvre les obligations d’ouverture des données imposées par la loi République numérique de 2016.

L’open data ne va pas de soi. C’est du reste parce que l’ouverture des données impose un changement culturel d’ampleur que le précédent gouvernement avait demandé à l’association Open data France de concevoir un accompagnement adapté à destination des plus petites collectivités qui manquent de ressources pour respecter les obligations imposées par la loi aux communes de plus de 3.500 habitants.

Jouer la proximité pour libérer les données

C’est ainsi qu’a vu le jour en 2017 le programme "open data locale". "Pour cette saison 1, nous nous sommes focalisés sur la formation et la sensibilisation des élus et des agents.  Une documentation et des modules de formation, co-construite avec les territoires, est désormais en libre accès sur notre site", a précisé Laurence Comparat, adjointe au maire de Grenoble et présidente d’Open data France. Avec un effet d’entraînement certain sur le nombre de collectivités ayant franchi le cap puisque le chiffre bondi de 257 à 353 en octobre 2018. "Cette première session nous a montré que les petites collectivités passent plus facilement à l’open data lorsqu’un acteur de taille significative – agglomération, département, région ou structure de mutualisation – est là pour leur apporter un appui méthodologique ou technique" détaille Jean-Marie Bourgogne, le délégué de l’association. Dans certains cas (Occitanie, CD22, CD44...), il s’agit d’une plateforme de publication, dans d’autres d’un appui méthodologique pour prioriser les données à ouvrir ou encore définir la structure des données. "Les collectivités ont du mal à savoir par où commencer et il est primordial que les jeux de données soient interopérables pour qu’ils puissent être utilisé. C’est pourquoi notre département a mis l’accent sur la standardisation des données avec comme première brique, une méthode collaborative pour créer un standard", explique Thierry Martin, chargé de mission au conseil départemental de Haute-Garonne.

Un réseau des animateurs de l’open data

La saison 2 d’open data locale démarrera en janvier prochain pour se finir courant 2020. À ce jour, 44 structures (collectivités, associations, syndicats…) ont répondu présent pour participer, parmi lesquelles 33 nouvelles structures. "Globalement la partie documentation est derrière nous. Ce que nous attendons des participants c’est surtout de jouer la proximité et d’apporter une aide concrète, opérationnelle, aux petites collectivités pour ouvrir leur données. L’objectif est d’atteindre 2000 collectivités open data", précise Jean-Marie Bourgogne. Un appui qui pourra prendre des formes très variées : organisation de réunion d’information, expertise sur des aspects techniques ou juridiques, mise à disposition de ressources et notamment d’une plateforme de publication des données, animation locale de l’écosystème de la donnée… Ce sera aux collectivités de définir leur plan d’action. Open data France fédérera pour sa part un réseau des animateurs territoriaux de l’open data pour aider à la mutualisation de tout ce qui peut l’être :  outils de communication, valorisation de l’open data locale, interface avec l’écosystème de l’open data (État, éditeurs de logiciels, entreprises…). 


Bientôt une quinzaine de jeux de données normalisés

Parallèlement, l’association qui compte désormais 67 collectivités adhérentes, va compléter sa boite à outils. A commencer par le socle commun de données locales qui compte d’ores et déjà 8 jeux de données normalisés : catalogue des données, adresses des bâtiments publics, subventions aux associations, marchés publics, délibérations et prénoms des nouveaux nés. Une dizaine d’autres jeux de données devraient suivre comme l’emplacement des bornes incendies, des points de charge des véhicules électriques ou encore des défibrillateurs. Pour faciliter la publication des données du SCDL par des non techniciens, l’association a créé l’outil Validata , qui permet à une collectivité de vérifier que son fichier respecte la structure du SCDL, garantissant ainsi son interopérabilité. Parallèlement, l’association va s’intéresser aux villes moyennes – nombreuses parmi les collectivités n’étant pas passées à l’open data en explorant le potentiel de l’open data et de ses usages dans le domaine du commerce, du tourisme ou de la mobilité pour renforcer l’attractivité de leur territoire.
 

 

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis