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Roselyne Bienvenu : "Le partenariat entre France urbaine et la Fédération française de basketball traduit la nouvelle gouvernance du sport"

France urbaine et la Fédération française de basketball (FFBB) ont signé ce jeudi 19 mai une convention de partenariat par laquelle les deux institutions s’engagent à la promotion des initiatives en faveur du développement du basket dans les territoires urbains. Roselyne Bienvenu, coprésidente de la commission sport de France urbaine et deuxième vice-présidente d'Angers Loire métropole, confie à Localtis les raisons de ce rapprochement.

Localtis – Pourquoi une convention entre France urbaine et la FFBB ?
Roselyne Bienvenu –  
Il s'agit pour France urbaine de la deuxième convention signée avec une fédération sportive, après celle conclue avec la Fédération française d'athlétisme. C'est une traduction concrète de la nouvelle gouvernance du sport. Notre volonté et celle de la FFBB consistent à croiser nos stratégies politiques, nous allons donc renforcer les équipements sur les territoires métropolitains et urbains, mais cela concerne aussi les territoires périurbains, voire ruraux, car, dans une métropole, la moitié des communes sont en fait des villages.

La convention porte notamment sur le développement du basket à trois contre trois (3x3). Pourquoi cet axe particulier ?
Le 3x3 est un dérivé de la pratique du 5x5 et correspond véritablement aux attentes des jeunes populations, avec une pratique libre sur des espaces ouverts, mais malgré tout rattachés au service public. Le 3x3 va intégrer les Jeux olympiques en 2024 et nous souhaitons l'offrir aux habitants de ce grand terrain de jeu qu'est la ville.

Concrètement, comment allez-vous vous y prendre pour faire sortir ces terrains de terre ?
L'idée est d'identifier d'anciens terrains de basket extérieurs, par exemple, ou des terrains de tennis en déshérence. Le tout en lien avec l'Agence nationale du sport (ANS) qui flèche un soutien financier pour ce type d'équipements nouveaux. À Paris, à l'occasion de la signature de ce partenariat, nous avons visité un terrain réhabilité dans un espace qui était ouvert mais ne répondait pas aux attentes en termes de pratique. Les terrains de 3x3 resteront dans l'état d'esprit du city-stade, ouverts, mais ils seront gérés et entretenus par la collectivité. Ce seront des équipements qualitatifs.

Vous évoquez un cofinancement de l'ANS, mais celle-ci vise quasi exclusivement les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et les zones de revitalisation rurale (ZRR). Est-ce compatible avec votre ambition ?
France urbaine porte une attention particulière aux QPV, sous-équipés et pour lesquels on recense une attente importante d'équipements en accès libre. L'ANS traitera aussi les dossiers pour des équipements situés en ZRR mais également à proximité des QPV, soit à un ou deux kilomètres, car nous estimons que la politique de la ville implique un territoire figé alors que certaines zones insuffisamment équipées ne se situent pas en QPV. Nous avons donc réussi à obtenir que le plan 5.000 équipements sportifs de proximité aille un petit peu au-delà des quartiers prioritaires.

Les équipements visés par votre convention vont donc entrer dans le cadre du plan 5.000 équipements sportifs de proximité ?
Oui, le financement de ces terrains par le biais de ce plan est l'un des axes de la convention signée. La FFBB financera une partie des équipements, conjointement à l'ANS et aux collectivités. Par ailleurs, dans le cadre de la nouvelle gouvernance, toujours, la fédération va pouvoir regrouper des demandes pour une quantité d'équipements au lieu de laisser chaque collectivité réaliser son propre dossier. Une fois le financement accepté par l'ANS, les équipements seront implantés dans les territoires à travers des discussions entre les collectivités qui auront postulé et la FFBB. C'est intéressant d'avoir ces stratégies concordantes et concertées et d'une efficacité normalement optimisée.

Quels sont les objectifs chiffrés de cette convention et peut-on évoquer un coût moyen pour ce type d'équipement ?
La convention se veut vivante et évolutive. Nous souhaitons néanmoins réaliser une cinquantaine d'équipements sur trois ans. Quant au budget, sur le site visité dans le XIXe arrondissement de Paris, pour réaliser trois terrains de 3x3, il en a coûté 50.000 euros avec une réhabilitation du sol et du sous-sol ainsi qu'un design réalisé par des artistes locaux sélectionnés via un appel à projets. Si on devait construire un gymnase à Paris, cela coûterait plusieurs millions d'euros. On reprend donc des espaces à l'abandon, cela permet de récupérer des plateformes en béton, ce qui est par ailleurs intéressant dans le cadre du "zéro artificialisation nette" rendu nécessaire par la transition écologique.
 

  • Angers conventionne avec la Fédération des sports de glace

La ville d’Angers et la Fédération française des sports de glace (FFSG, qui représente douze disciplines dont le patinage artistique, à l'exclusion du hockey sur glace) ont signé le 6 mai un protocole d’accord portant sur l’accueil de trois évènements majeurs en 2022 et 2023 au sein de la patinoire Angers IceParc. 
Les trois évènements en question sont les éditions 2022 et 2023 du Grand Prix de France de la Fédération internationale de patinage ainsi que le Championnat du monde juniors de patinage synchronisé 2023.
À travers ce partenariat, la ville d'Angers s'engage à soutenir financièrement la FFSG pour l’organisation de ces trois événements selon des montants qui seront soumis à l’approbation du conseil municipal, à à assurer la logistique lors de ces manifestations et à mettre à disposition la patinoire Angers IceParc, inaugurée en 2019 et qui permet d'accueillir jusqu'à 3.500 spectateurs.