Emploi - 55% de sorties positives pour le service franco-allemand de placement transfrontalier
55% de sorties positives. Le premier bilan du service franco-allemand de placement transfrontalier "Lorraine/Saarland, Kaiserlautern-Pirmasens" est plutôt bon. Il a été mis en place fin 2013 entre Pôle emploi, en Moselle, et l'agence pour l'emploi allemande de Sarre, pour pourvoir rapidement les offres d'emploi transfrontalières, faciliter les recherches et la prise de poste dans le pays voisin et informer les employeurs sur les possibilités de placement transfrontalier. Actuellement, le flux des frontaliers vers l'Allemagne est en baisse. Plus de 23.000 résidents lorrains travaillent en Sarre et en Rhénanie-Palatinat, contre 83.567 résidents français qui travaillent au Luxembourg... De nombreux demandeurs d'emploi sont toutefois aptes à travailler de l'autre côté de la frontière : près de 7.500 demandeurs d'emploi résidant dans les cantons transfrontaliers de Moselle-Est ont ainsi déclaré avoir un niveau d'allemand leur permettant de travailler en Allemagne, et 4.110 demandeurs d'emploi mosellans ont un projet de mobilité vers l'Allemagne.
D'après le bilan quantitatif réalisé à mi-avril 2015, le service a accompagné environ 1.000 demandeurs d'emploi avec un projet professionnel transfrontalier. Sur les 644 demandeurs d'emploi qui sont allés jusqu'au bout de la démarche, 357 ont trouvé un emploi, dont 62% en CDI. Les autres sont en CDD (20%) en formation (2%) ou en création d'emploi (1%). Une cinquantaine de personnes seulement ont bénéficié d'un emploi non durable (CDD de moins de six mois). Les postes concernés relèvent principalement de l'industrie (30%), du commerce (21%), du secteur administratif (21%), et de la logistique (9%).
Le dispositif prévoit un accompagnement de six mois pour les demandeurs d'emploi. Après avoir été accueillis dans l'une des agences, à Sarreguemines pour la France ou à Sarrebruck pour l'Allemagne, ceux qui sont retenus pour l'accompagnement spécifique bénéficient d'un entretien assuré en binôme franco-allemand. L'entretien permet de définir un profil partagé dans les deux bases informatiques. Les demandeurs d'emploi sont ensuite reçus régulièrement par un conseiller, coté français ou côté allemand, et participent à des actions collectives (rédaction de lettre de motivation, consultation de sites internet, recherche de travail, techniques de candidatures).
