Accueil petite enfance, soutien aux familles : une rallonge de la Cnaf de 87 millions d’euros

Ces nouveaux crédits, via une revalorisation de la prestation de service unique (PSU), sont notamment destinés à soutenir le secteur de la petite enfance face à l’inflation et à la nécessité de "renforcer l’attractivité salariale des métiers". La hausse du Fonds national d’action sociale doit par ailleurs bénéficier aux accueils collectifs de mineurs.

La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) vient de voter une rallonge de 87 millions d’euros pour le Fonds national d’action sociale (Fnas) 2022, "en complément du budget déjà voté de 6,3 milliards d’euros", a-t-elle annoncé dans un communiqué du 6 septembre 2022.

Le "service universel" toujours à l’agenda gouvernemental

Après une augmentation de 3% en février 2022 (voir notre article), il s’agit notamment de revaloriser une nouvelle fois la prestation de service unique (PSU) "pour soutenir le secteur de la petite enfance qui fait face à des pénuries de professionnels inédites". La hausse de 2% supplémentaire de la PSU "doit permettre aux gestionnaires de mieux faire face à l’inflation et de renforcer l’attractivité salariale des métiers", précise la Cnaf. Pour rappel, cette prestation est une aide au fonctionnement des établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE). 

Accueilli par la Cnaf lors de son conseil d’administration du 6 septembre, Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, a rappelé que la construction d’un "service universel de l’accueil du jeune enfant" figurait parmi les grands chantiers de sa feuille de route, selon un autre communiqué de la Cnaf. Le ministre a également cité deux autres chantiers : "renforcer puissamment notre accompagnement des familles les plus fragiles, avec un effort particulier pour les familles monoparentales" et "mettre en œuvre la solidarité à la source" pour lutter contre le non-recours aux droits.

Des investissements et du personnel pour les accueils de loisirs 

Alors que l’ancien directeur général de la Croix-Rouge française s'est engagé à mettre toute son énergie à "faire advenir un ‘nouveau contrat social’, un pacte renouvelé entre les générations", Isabelle Sancerni, présidente de la Cnaf, a insisté sur la nécessité de continuer à soutenir "les dispositifs destinés aux enfants et adolescents, notamment pour concilier vie professionnelle et vie familiale, dont les accueils collectifs de mineurs" (accueils de loisirs, de jeunes, de scoutisme,  séjours de vacances...).  Ainsi, la hausse du Fnas bénéficiera également aux accueils de loisirs, avec l’objectif de soutenir 500 projets d’investissement (création de nouveaux lieux ou rénovation) et de soutenir davantage l’accueil d’enfants handicapés. La Cnaf annonce également qu’elle prévoit de financer "150 postes d’animateurs spécialisés dans l’accompagnement des projets d’adolescents, en plus des 1.000 postes déjà financés par les CAF", ainsi que d’agréer 170 nouveaux espaces de vie sociale. Il est précisé que ces espaces se développent "à un rythme soutenu (+ 370 en 4 ans)", notamment dans les territoires prioritaires urbains ou ruraux (voir notre article de 2018).

Enfin, une enveloppe supplémentaire de 8 millions d’euros sera dédiée aux dispositifs de soutien à la parentalité, notamment aux "lieux ressources parentalité (espaces de parents, maison des parents, maison des 1.000 jours, etc.)", et également aux "espaces rencontres" – destinés à maintenir le lien entre parents et enfants – et aux services d’aide à domicile.