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Tourisme - Avec 70 millions de visiteurs, les parcs de loisirs sont en pleine forme

Atout France et le Syndicat national des espaces de loisirs, d'attractions et culturels (Snelac) publient une étude intitulée "Des parcs aux sites de loisirs - Clés du succès et potentiels de développement". Dans leur préface, Sophie Huberson, la déléguée générale du Snelac, et Christian Mantei, le directeur général d'Atout France, font valoir que cette filière joue "un rôle fondamental de structuration des territoires, les parcs - de la toute petite entreprise (TPE) aux grands groupes cotés en bourse - s'implantant aussi bien en zone urbaine qu'à la campagne ou sur le littoral". Dans cet esprit, le document se veut un "outil d'aide à la décision efficace pour les acteurs de la filière, qu'ils soient publics ou privés, afin qu'ils poursuivent leur croissance".

Entre 300 et 400 millions d'euros d'investissements par an

Le marché des parcs de loisirs a connu, en France, une forte accélération à la fin du 20e siècle, au point que notre pays constitue désormais la première destination européenne en la matière, malgré la concurrence de l'Allemagne et de l'Espagne. L'ouverture de Disneyland Paris (alors EuroDisney), en avril 1992, a bien sûr joué un rôle décisif dans cette accélération, mais d'autres parcs - comme le Futuroscope, le parc Astérix ou le Puy-du-Fou - ont également joué un rôle important.
Dans un contexte de forte concurrence et de recherche de fidélisation de la clientèle, cette industrie de loisirs est très consommatrice d'investissements, afin de renouveler régulièrement les attractions proposées aux visiteurs. Ses opérateurs investissent ainsi entre 300 et 400 millions d'euros chaque année, soit des montants équivalents à ceux des remontées mécaniques, des centres de congrès ou encore de l'hôtellerie de plein air. Outre Disney, de grands opérateurs sont désormais présents dans ce secteur, à l'image de la Caisse des Dépôts à travers sa filiale la Compagnie des Alpes (Parc Astérix, Futuroscope, musée Grévin, Walibi...).
Le succès n'est pas, pour autant, garanti et le secteur des parcs de loisirs a connu aussi quelques échecs retentissants, dénoncés notamment par la Cour des comptes lorsque les projets font appel à des financements de collectivités territoriales.

Un marché entré dans une phase de maturité

Les parcs de loisirs français réalisent aujourd'hui un chiffre d'affaires de l'ordre de 2,3 milliards d'euros (dont plus de la moitié pour Disneyland Paris) et emploient environ 42.000 salariés. L'étude estime qu'avec environ 600 sites, "le marché en France est plutôt dans une phase de maturité avec un maillage du territoire largement réalisé". En effet, "s'il existe toujours des grands projets impliquant acteurs publics et privés, ce sont plutôt les sites existants et les projets d'envergure régionale ou même de proximité qui dynamisent le secteur".
Ce dernier connaît depuis quelques années un phénomène de "resortisation", qui se traduit par le développement d'une offre d'hébergement et de services complémentaires au cœur même des sites. Sur ce point, l'étude cite notamment les exemples du Puy-du-Fou, du zoo de Beauval, de Sainte-Croix, de Nigloland... Les parcs de loisirs sont également appelés à se renouveler fortement dans les prochaines années pour être en mesure de relever un certain nombre de défis : réchauffement climatique, vieillissement de la population, nouvelles attentes des "Millennials", usages numériques renforcés, exigence de sécurité, qualité d'expérience et émotions proposées...
Pour aider les acteurs du secteur, le document de 120 pages, qui peut être commandé en ligne auprès d'Atout France ou de la Documentation française, propose un panorama des parcs de loisirs en France et dans le monde (typologie, clientèle, ratios économiques, projets...), le recensement des principales tendances susceptibles d'impacter le secteur, ainsi que différents conseils méthodologiques.