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Bègles, première ville à généraliser la limitation de vitesse à 30 km/h

Bègles, ville de plus de 27.000 habitants jouxtant Bordeaux, est devenue ce 8 juillet la première commune de cette taille à limiter la vitesse à 30 km/h sur l'intégralité de son réseau routier. Lille a aussi annoncé ce 5 juillet vouloir doubler le nombre de ses zones 30 d'ici à la fin octobre.

C'est une première en France pour une collectivité de cette taille : Bègles, qui compte plus de 27.000 habitants et constitue l'une des 28 communes de Bordeaux Métropole, a généralisé ce 8 juillet la limitation de vitesse à 30 km/h sur la totalité de son réseau routier. Auparavant, une grande partie du territoire de la ville était couverte de zones 30 et de zones de rencontre. Mais la collectivité a souhaité passer entièrement à la limitation à 30 km/h "dans un souci de meilleur partage de l'espace public et de sécurité", a indiqué dans un communiqué son maire, Clément Rossignol Puech (EELV). Comparé à une circulation à 50 km/h, la distance parcourue durant le temps de réaction pour un arrêt en urgence est divisée par deux en roulant à 30 km/h, souligne la collectivité, tandis que les temps de parcours sont impactés à hauteur de 10 à 15 secondes par kilomètre parcouru. Outre l'aspect sécurité, cette généralisation du 30 km/h dans la ville longtemps dirigée par l'écologiste Noël Mamère a aussi pour objectif de réduire les nuisances liées au bruit et à la pollution de l'air.

Lille va doubler le nombre de rues concernées

Après Grenoble Métropole, pionnière à son échelle, plusieurs grandes villes telles que Paris, Rennes ou tout récemment Lille ont annoncé leur intention d'étendre le 30 km/h sur leur voirie.  "La limitation de la vitesse à Lille sera généralisée à 30 km/h progressivement dès cet été, sauf sur les grands axes .(...) 88% des rues seront concernées contre 44% aujourd'hui", a détaillé ce 5 juillet la mairie dans un communiqué. "Pour ce faire, 350 panneaux de signalisation seront posés et 200 repositionnés à partir du 19 août et jusque fin octobre." Pour motiver sa décision, la Ville dirigée par Martine Aubry (PS) assure entre autres que les risques d'accident diminuent "de près de 50%", que cette vitesse "réduit" les nuisances sonores, "ne fait perdre que quelques secondes" par rapport à 50 km/h et qu'elle "encourage l'usage des modes de transports moins polluants". "Les cycles d'accélération et de décélération sont réduits et peuvent entraîner des effets sur la consommation de carburant et donc sur la pollution", ajoute la ville, qui doit faire face fréquemment à des pics de pollution.