Insertion des jeunes en difficulté - Bilan positif pour l'opération "Défense deuxième chance"
Le 8 juin 2005, Dominique de Villepin annonçait, dans sa déclaration de politique générale, la mise en place d'un nouveau dispositif de formation et d'insertion des jeunes en difficulté. Celui-ci s'est concrétisé par l'ordonnance du 2 août 2005 relative à la mise en place au sein des institutions de la défense d'un dispositif d'accompagnement à l'insertion sociale et professionnelle des jeunes en difficulté. Le premier centre "Défense deuxième chance" a été inauguré à Montry (Seine-et-Marne), le 30 septembre de la même année. Ce dispositif - qui associe collectivités territoriales, missions locales, éducation nationale, organismes de formation professionnelle et entreprises - propose un cursus de formation complet portant sur les aspects comportementaux, scolaires et pré-professionnels. Après deux incidents, dus à une approche trop militaire de l'encadrement, il a néanmoins trouvé rapidement sa vitesse de croisière.
Un an après, le ministre de la Défense et celui de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement - qui copilotent l'opération - viennent d'en présenter un premier bilan, dans une communication au Conseil des ministres du 11 octobre 2006. Dix centres sont aujourd'hui opérationnels et une vingtaine devraient être en service à la fin de l'année. A cette date, ces structures auront accueilli environ 3.000 jeunes en grande difficulté d'insertion. Saisi par le gouvernement, le Conseil économique et social a rendu, en juin 2006, un rapport très positif sur l'intérêt de cette initiative. Ce jugement est confirmé par les statistiques. Sur la première génération de "volontaires pour l'insertion", 95% ont obtenu le certificat de formation générale, alors qu'un tiers était confronté au départ à de très grandes difficultés de lecture. De même, 80% des jeunes accueillis ont obtenu des certificats de qualification professionnelle. Enfin, 90% des volontaires ayant achevé le cursus ont trouvé un emploi ou intégré un dispositif de formation classique (CAP) ou professionnelle en alternance (contrat d'apprentissage, contrat de professionnalisation).
Jean-Noël Escudié / PCA