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Bourgogne-Franche-Comté a signé la convention tripartite pour le transfert de son Creps

La région est ainsi la première de France à avoir mené à son terme le transfert de la gestion des Centres de ressources, d'expertise et de performance sportive tel que prévu par la loi Notre de 2015. Pascal Bonnetain, directeur Creps Bourgogne-Franche-Comté, met en avant l'impact positif de la réforme en matière de politique sportive.

En franchissant la dernière étape réglementaire du transfert de son Creps (centre de ressources, d'expertise et de performance sportive), la région Bourgogne-Franche-Comté a réalisé une première.
Dernière étape ? La loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (Notre) a transféré une partie de la gestion des établissements aux conseils régionaux. Elle prévoyait le transfert des bâtiments au 1er janvier 2016, le transfert des agents chargés des fonctions supports (accueil, restauration, hébergement, entretien général et technique) au 1er janvier 2017 et, enfin, la signature d'une convention tripartite d’objectifs et de moyens entre l’Etat, la région et le Creps.
Une première ? Avec une signature de convention le 16 janvier 2018, en présence de Laura Flessel, ministre des Sports, la région Bourgogne-Franche-Comté devance les autres régions.
Cette première est loin d'être une surprise. Cet établissement avait été ciblé pour avancer rapidement sur le sujet, ce que Pascal Bonnetain, directeur du Creps Bourgogne-Franche-Comté, explique par une particularité : "Nous sommes un Creps monosite. C'était plus simple pour nous de mettre au point rapidement cette convention que dans des régions comme l'Occitanie ou le Grand Est, qui comptent plusieurs établissements."
A quels objectifs cette signature de convention répond-elle ? Pour Pascal Bonnetain, "elle vise à bien positionner la gouvernance de l'établissement. Avant, l'administration centrale décidait et investissait, désormais, un document dit qui fait quoi. Car aujourd'hui, alors que le Creps n'est plus sous tutelle d'une administration centrale, on s'aperçoit qu'il y a des enjeux avec les collectivités".

Une ère de coopération

De fait, la réforme des Creps ayant fait du conseil d'administration le décideur en matière de politique sportive de l'établissement, les projets fusent un peu partout en France. "Par rapport aux textes qui régissent désormais les Creps, la marge de manœuvre était assez grande", observe Pascal Bonnetain. La mise en place de formations complémentaires à celles organisées traditionnellement dans les Creps sous l'égide des personnels pédagogiques d'Etat fait partie des ambitions de nombreuses régions.
Le Creps de Bourgogne-Franche-Comté, pour sa part, entend d'abord répondre à un enjeu de spécialisation, pour valoriser les expertises du centre, ainsi qu'à une volonté de coopération avec d'autres institutions : facultés des Staps, CHU, etc. "On fait beaucoup de choses, mais on ne fait plus beaucoup de choses seuls", commente Pascal Bonnetain.
Pour illustrer cette entrée dans l'ère de la coopération, le Creps de Bourgogne-Franche-Comté annonçait par un courrier commun avec la présidente de région et le président de Dijon Métropole dès le 15 septembre 2017, deux jours seulement après l'attribution par le CIO des Jeux olympiques 2024 à Paris, son souhait d'en devenir base arrière.
En attendant, le maître d'ouvrage (la région) et l'utilisateur (le Creps) ont d'ores et déjà enrichi le cadre de leur relation à travers une deuxième convention de gestion, validée par l'Etat, visant à faciliter la prise de décision pour les menus travaux de l'établissement. Une façon d'éviter certaines lourdeurs qui pèsent sur les collectivités.