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Ça reste ouvert : une carte collaborative sur les commerces ouverts

Le site "caresteouvert" liste l'ensemble des commerces autorisés à ouvrir en période de confinement. Fondée sur les données ouvertes d'OpenStreetMap, la carte interactive peut être enrichie par n'importe quel contributeur volontaire. Plusieurs collectivités ont apporté leur soutien à cette initiative civictech.

Depuis le 25 mars 2020, le site caresteouvert.fr répertorie l'ensemble des services ouverts en période de confinement. L'initiative est née à Montrouge où deux membres de la communauté OpenStreetMap, confrontés à la difficulté de connaître précisément les commerces et services ouverts localement, ont eu l'idée de créer une carte collaborative. Le projet a plu à la mairie qui l'a relayé. Rapidement rejoint par une dizaine de cartographes et développeurs bénévoles, caresteouvert est devenu en quelques jours un projet à vocation nationale qui intéresse villes, intercommunalités et CCI. 

Les données OSM comme base de travail

Accessible sur poste fixe ou mobile (bientôt via une application), le site permet de repérer sur une carte l'ensemble des lieux autorisés à ouvrir en période de confinement : alimentation, boulangerie, bureau de poste, pharmacie…  Un clic sur un lieu affiche les horaires, des informations de contact ou des consignes particulières. La particularité de cette initiative est d'utiliser la base de données ouvertes OpenStreetMap, dont les informations sont mises à jour en "crowdsourcing", par des milliers de contributeurs volontaires. "Nous avons extrait de la base OSM la géolocalisation, la nature du lieu et les informations de contact sur les établissements et commerces essentiels définis par le gouvernement. Un formulaire associé à chaque établissement permet ensuite aux contributeurs de préciser si le commerce est ouvert ou fermé en période de confinement. Et ce partout en France" explique Florian Lainez, à l'origine du projet. 

Un appel aux contributeurs

La qualité du service repose donc sur la mobilisation de contributeurs. "Pour simplifier leur tâche, nous utilisons un simple formulaire web : il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur OSM" précise Florian. Celui-ci comprend un champ texte "libre" permettant d'indiquer par exemple que le lieu accueille des producteurs locaux ou qu'il offre un service de livraison.  La plateforme, gratuite et animée par des bénévoles, peut être valorisée par les collectivités locales dans leur communication Covid-19 et intégrée sur leur site internet sous forme de lien hypertexte ou de carte cliquable. Les services communication ou commerce sont également libres d'enrichir les fiches.

Villes et CCI intéressées

Une quinzaine de collectivités, parmi lesquelles Angers, Bordeaux, Lyon, mais aussi Lunel, Bergerac, la Communauté de communes Terres Touloises ou la CCI du Jura ont apporté leur soutien à cette initiative. Carestepouvert précise que toutes les données enrichissant la plateforme resteront ouvertes et mises à disposition sous licence OdBL (obligation de reverser toutes les améliorations qui auraient été apportées aux données). En quelques jours, la carte dénombrait plus de 320.000 vues, un succès auquel ne s'attendaient pas ses promoteurs qui espèrent que le projet contribuera à faire connaitre OSM, véritable alternative à Google.