Cap l'Orient à l'affût de l'érosion côtière

La communauté d'agglomération Cap l'Orient (Morbihan) s'est dotée d'un observatoire de surveillance de l'érosion côtière. Un bureau d'études assure le suivi photographique du littoral et identifie les secteurs nécessitant une intervention. Cap l'Orient informe ensuite les communes concernées afin qu'elles mènent les projets d'aménagement nécessaires.

Avec 100 kilomètres de rivages et estuaires, des sites écologiques majeurs comme l'île de Groix, la communauté d'agglomération du Pays de Lorient (Cap l'Orient, 19 communes, 190.000 habitants) fait de la protection de ses côtes l'une de ses priorités. Afin d'acquérir une bonne connaissance de l'évolution de son littoral et de protéger son devenir, Cap l'Orient  décide, dès 1999, de créer un observatoire de surveillance de l'érosion côtière. Elle charge alors un bureau d'études d'une analyse approfondie de ses rivages et fixe plusieurs objectifs : établir un bilan des connaissances qui conditionnent l'évolution du littoral, identifier les signes d'érosion, estimer la menace que celle-ci représente pour la population, l'environnement ou encore le tourisme et dégager les secteurs d'intervention prioritaires. Cette étude inclut également la mise en place d'un suivi photographique du littoral, un outil nécessaire pour évaluer l'évolution des secteurs menacés et la pertinence des actions menées.
L'étude et le suivi photographique ont été achevés en 2003. Coût de l'observatoire : environ 60.000 euros auxquels s'ajoutent 25.000 euros pour le suivi photographique dont 15% sont pris en charge par le conseil général du Morbihan. "Le bureau d'études sera désormais régulièrement sollicité, tous les cinq à dix ans, pour mettre à jour ces données. En 2009, Cap l'Orient va actualiser ses données sur la partie du littoral étudiée en 1999. L'achèvement de cette opération est prévu en 2010", explique Jean-Paul Aucher, vice-président de Cap l'Orient chargé des espaces naturels.

 

Quinze secteurs nécessitent une intervention prioritaire

A ce jour, plusieurs dizaines de secteurs nécessitent une intervention (disparition de sentiers côtiers, érosion de dunes, digues fragilisées, falaises menacées...), dont quinze sont jugés prioritaires. Le service de l'environnement et du développement durable de Cap l'Orient alerte les communes concernées afin qu'elles mettent en place des mesures spécifiques. C'est Cap l'Orient qui intervient uniquement sur les sites pour lesquels elle a une compétence légitime, notamment la protection et la réhabilitation des espaces naturels d'intérêt communautaire : secteur de Groix entre Locmaria et la pointe des Chats, protection des falaises de Pen er Malo... Pour les autres secteurs, il revient aux communes et à leurs partenaires - Etat (direction départementale de l'équipement), région et département - qui financent la plupart des projets, de mener à bien les mesures de protection nécessaires. La protection de la presqu'île de Gâvres, dévastée par une tempête en 2008 est l'un des projets directement soutenu par Cap l'Orient. "Les partenaires et les intérêts sont nombreux pour ce type de projet. Cette implication multiple est indispensable, mais elle ralentit souvent les prises de décisions. Dès que les premiers projets seront menés à bien, nous pourrons évaluer leur impact", conclut Jean-Paul Aucher.

 

Aude Rambaud / PCA pour la rubrique Expériences des sites Mairie-conseils et Localtis

Communauté d'agglomération du Pays de Lorient

2 boulevard du Général-Leclerc - BP 20001
56314 Lorient Cedex

Jean-Paul Aucher

Vice-président, chargé des espaces naturels

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