Clairvaux-les-Lacs mise sur les combustibles écologiques pour chauffer ses bâtiments communaux

En 2005, Clairvaux-les-Lacs (Jura) remplace l'ensemble des chaudières au fioul des bâtiments communaux par une chaufferie au bois. Des rejets de gaz à effet de serre sont ainsi évités et la facture de chauffage de la collectivité réduite. La commune a en outre construit une nouvelle station d'épuration dont les déchets (des boues sèches) pourraient servir également de combustible.

La communauté de communes du Pays des Lacs, dans le Jura, associe 30 communes (5.400 habitants). Clairvaux-les-Lacs, commune de 1.500 habitants, en est le bourg centre. Commune touristique, elle arbore un "pavillon bleu", label délivré par la Fondation pour l'éducation à l'environnement en Europe.
En 2005, pour offrir aux habitants et aux vacanciers un environnement de qualité, la commune accueille une nouvelle station d'épuration et s’équipe d’une chaufferie au bois pour remplacer les chaudières au fioul ou électrique, desservant ses bâtiments communaux.
Réduire la pollution liée à la combustion du fioul et donc limiter les rejets de gaz à effet de serre justifient ce choix. "Seuls les équipements trop éloignés et posant un problème de raccordement n'ont pas pu être remplacés. Il s’agit de la caserne des pompiers et de la gendarmerie, notamment ", explique Yves Claudey, maire de Clairvaux-les-Lacs. La chaufferie au bois dessert la mairie, l'office de tourisme, la poste, la salle des fêtes, la médiathèque, un foyer de quinze logements communaux, le boulodrome, le gymnase, les vestiaires du stade de football, les écoles maternelle et primaire, ainsi que la crèche. Ce sera ensuite le tour des logements de l’établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ephad), soit 40 lits ainsi qu’une maison médicalisée de 35 lits. Pour que la chaufferie au bois fonctionne, quelque 800 mètres linéaires de canalisation ont été enfouis.

Une chaufferie subventionnée à hauteur de 65%

Le coût de la nouvelle installation s’élève à 972.800 euros. L'ouvrage est subventionné, à hauteur de 65%, apportés par les financeurs institutionnels (fonds européens, région, département, Ademe). La chaufferie au bois contribue à réduire les dépenses énergétiques de la commune dont les approvisionnements en combustible et le fonctionnement s’avèrent moins onéreux, soit une économie globale de 30% par rapport au fioul. "Les plaquettes forestières coûtent 26.000 euros par an, contre 38.000 euros annuels dépensés auparavant, pour l'achat de fioul (120.000 litres par an). Les charges de chauffage communal ont diminué de 30%", précise Yves Claudey.

Les boues sèches de la station d’épuration, un autre combustible écologique ?

En 2005, une nouvelle station d'épuration intercommunale (1.932.000 euros, subventionnés à 70%) est construite à Clairvaux-les-Lacs. Elle intègre le séchage des boues sous serre, ce qui facilite le conditionnement de ce résidu de la station d’épuration des eaux usées et sa valorisation à des fins écologiques. "Ce procédé permet de remplacer les 250 tonnes de boues liquides, produites par l'ancienne station, par 65 tonnes de boues sèches. Fini les 400 allers et retours en tracteur, pour transporter les boues vers leurs lieux d’épandage ! Désormais, une dizaine de trajets suffit à déplacer la totalité de la boue sèche produite" précise Yves Claudey.
Le maire souhaite aller encore plus loin en se servant des boues sèches comme combustible de la chaufferie à bois. Pour l’heure, cette solution n’est pas autorisée par la réglementation, car les boues ne sont pas considérées comme des déchets valorisables aux termes de la législation européenne. Yves Claudey voudrait la voir amendée et interpelle les élus et les services de l’Etat dans ce but.

Laura Henimann / PCA, pour la rubrique Expériences des sites Mairie-conseils
 

Mairie de Clairvaux-les-Lacs

9, rue du Parterre
39130 Clairvaux-les-Lacs
mairie@clairvaux-les-lacs.com

Yves Claudey

Maire

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