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Transport de voyageurs - Coup d'envoi de la LGV Bretagne-Pays-de-la Loire

Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a signé le 29 juillet à Rennes le protocole d'intention entre l'Etat, Réseau ferré de France (RFF) et les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire pour la réalisation du projet de ligne à grande vitesse ferroviaire (LGV) qui doit permettre de relier Paris à Rennes en 1h27 et à Brest en trois heures. Décidée dans le cadre du Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (Ciadt) de 2003, cette liaison s'inscrit dans la continuité du TGV Atlantique mis en service en 1989. Elle est le prolongement, en direction de Rennes et Nantes, de la LGV Paris-Le Mans.
Le projet, dont le coût est évalué à 3,4 milliards d'euros, prévoit la construction d'une nouvelle ligne de 182 km entre Rennes et Connéré (Sarthe), à 20 km à l'ouest du Mans où s'arrête l'actuelle ligne rapide du TGV Atlantique. 32 km de voies de raccordements sont également prévues mais le projet ne nécessitera pas la création de gares supplémentaires. "La réalisation de la majeure partie du projet dans le cadre d'un contrat de partenariat doit permettre d'en réduire le coût définitif et les délais d'études et de construction", indique le protocole. Mais ces réductions ne seront évaluées qu'"à l'issue de la procédure de dévolution du contrat de partenariat".
Les travaux et la maintenance du nouveau tronçon seront réalisés par une entreprise qui sera choisie au terme d'un appel d'offres lancé d'ici le deuxième semestre 2008, a expliqué Jean-Louis Borloo. Le chantier doit débuter en 2010 pour une mise en service "si possible" en 2014 a précisé le ministre qui a révélé que la participation financière de l'Etat et de RFF dans le projet se monterait à 2 milliards d'euros.
De leur côté, les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire ont signé le 16 avril une déclaration d'intention commune selon laquelle la contribution qu'elles apportent (environ 1 millard d'euros) serait prise en charge à 90,5 % par les collectivités bretonnes et à 9,5% par les collectivités ligériennes. Quant aux collectivités bretonnes, elles ont signé le 30 mai dernier une déclaration commune pour le financement du plan ferroviaire breton entre l'ensemble des collectivités infra-régionales pour un montant de 896 millions d'euros.
"La LGV Bretagne-Pays-de-la-Loire s'inscrit pleinement dans le processus du Grenelle de l'environnement qui prévoit la réalisation de 2000 kilomètres de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse d'ici à 2020", s'est réjoui Jean-Louis Borloo. "C'est un grand jour pour la Bretagne", a estimé le président de la région, Jean-Yves Le Drian, en souhaitant que "le calendrier soit tenu" et que "les dessertes TER" soient "préparées" en conséquence.
A l'ouverture de la LGV, la SNCF prévoit d'accroître le nombre d'allers-retours entre Paris et Brest ou Quimper, tablant sur une augmentation de 10% du trafic pour atteindre 21,2 millions de passagers.

 

Anne Lenormand avec AFP

 

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