Espaces naturels - Création de la réserve naturelle nationale marine de la Réunion
Un décret du 21 février 2007, paru au Journal officiel du 23 février, porte classement de la réserve naturelle nationale marine de la Réunion. Face aux menaces pesant sur les récifs coralliens de l'île de la Réunion, siège d'une biodiversité parmi les plus remarquables au sein de l'outre-mer français, l'Etat avait engagé, encouragé par plusieurs collectivités, la démarche administrative de classement début 2000. Une large consultation des publics concernés, ainsi qu'une concertation politique et administrative régulière ont été conduites depuis, afin de tenir compte des intérêts divergents et des enjeux en termes de développement touristique, économique, social et urbain de l'île.
Dès le milieu des années 70, puis dans les décennies suivantes, plusieurs actions avaient été menées (arrêté préfectoral d'interdiction de pêche dans les lagons, stations d'épurations, structuration de la pêche professionnelle, création de l'association "Parc Marin de la Réunion" par région-département-communes riveraines, etc.).
Cette nouvelle réserve naturelle nationale vient s'ajouter aux 156 réserves naturelles nationales existantes régies par les articles L.332-1 à 27 du Code de l'environnement et réparties sur l'ensemble de la France, dont 427.400 ha sur terre et 118.700 ha en mer.
La réserve s'étend sur une superficie de 3.500 ha environ. Son périmètre comprend le haut du rivage jusqu'à une limite en mer s'approchant de la ligne des 50 mètres de fond, soit près de 80% du patrimoine corallien de l'île. Le décret prévoit trois zones de protection distinctes (une zone de réglementation générale, une zone de protection renforcée, une zone de protection intégrale) auxquelles correspond une réglementation des activités professionnelles ou de loisirs pouvant y être exercées plus ou moins contraignante. Dans la zone de protection intégrale ou dite de sanctuaire, toutes formes d'activités et de travaux ainsi que la circulation, le mouillage et l'amarrage sont interdits, sauf autorisations délivrées par le préfet pour le suivi scientifique, la gestion et la surveillance de la réserve.
Philie Marcangelo-Leos / Victoires-Editions