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Education - Demi-journée banalisée pour les enseignants : pour les maires, trop c'est trop !

Prendre en charge les enfants sur le temps scolaire pour permettre aux enseignants de participer à des réunions de concertation nationale sur le socle commun et sur les programmes de maternelle apparaît comme le compromis de trop aux yeux de maires déjà bien sollicités, c'est un euphémisme, depuis l'entrée en vigueur des nouveaux rythmes scolaires. 
Informés par les recteurs d'académie qu'une demi-journée banalisée pour les enseignants aura lieu début octobre, suivie vraisemblablement de deux ou trois autres plus tard, les maires jugent inacceptable d'être mis devant le fait accompli. C'est ce qu'a tenu à faire savoir l'Association des maires de France (AMF) ce 25 septembre. "L'Education nationale a en effet imposé, sans concertation avec les communes la demi-journée du 15 octobre", affirmait de même il y a deux jours le vice-président de l'AMF, Philippe Laurent, maire sans étiquette de Sceaux (92).
Même incompréhension du côté des parents d'élèves avec la Peep qui, dans un communiqué du 19 septembre, avait déjà souligné l'absence de dialogue entre le ministère et les fédérations de représentants des parents d'élèves, déplorant que "L'Education nationale décide seule, que les familles doivent s'adapter", pour conclure par un laconique  "ainsi sont les relations entre l'école et les parents".
Décision unilatérale, la demi-journée banalisée fait aussi parler d'elle du fait du jour choisi, qui pourrait passer pour une provocation aux yeux de certains.  Ce choix, à savoir le mercredi 15 octobre, "est en totale contradiction avec le principe même de la réforme", souligne le maire de Sceaux  dans son communiqué, rappelant "les efforts considérables demandés aux parents, enfants, associations et aux communes qui ont dû s'adapter malgré les contraintes" à cette demi-journée imposée par la réforme des rythmes scolaires.  Et l'élu de dénoncer une méconnaissance de l'Etat de la réalité locale, à laquelle le ministère de l'Education a rétorqué "qu'il revient aux recteurs d'arrêter la date de cette demi-journée" et que les choix très différents observés "illustrent la prise en compte des contextes locaux".
Demander aux maires d'assurer le service à la place des enseignants dans un contexte de diminution des transferts financiers de l'Etat aux collectivités... pas surprenant que ces derniers marquent le pas. L'AMF demande à l'Etat d'assumer ses responsabilités, rappelant à ce dernier "que les maires ne sont pas les supplétifs de l'Education nationale" et lui demande "de revoir le mode d'organisation des concertations avec les enseignants afin qu'elles se déroulent partout en dehors des heures scolaires des enfants". Quant à Philippe Laurent,  il demande tout simplement à ce que cette demi-journée soit financée de facto par l'Etat au titre d'un jour SMA (service mimimum d'accueil) utilisé en cas de grève (1).
Un espace numérique est dédié aux consultations nationales sur le site éduscol eduscol.education.fr/consultations-2014-2015. Les contributions directes émanant du grand public peuvent y être déposées. A l'issue de la consultation, une synthèse sera rendue publique et des modifications pourront être apportées aux projets de texte initiaux, peut-on lire sur le site du minsitère de l'Education. 
Une communication en ligne ad hoc...

 

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