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Energie - Eclairage : les collectivités ont bien anticipé la fin des lampes énergivores

A partir du 13 avril prochain, la mise sur le marché des lampes à vapeur de mercure énergivores et de certaines lampes sodium haute pression ne sera plus autorisée, en application d'une directive européenne de 2009 qui concerne aussi bien l'éclairage intérieur des bâtiments municipaux que l'éclairage public extérieur. Les stocks faits par les collectivités et ceux déjà produits et présents sur le sol européen pourront encore être utilisés, mais ne pourront être réapprovisionnés. Selon l'Association française de l'éclairage (AFE), les collectivités ont plutôt bien préparé cette échéance. "Il resterait moins de 10% de lampes à vapeur de mercure dans le parc d'éclairage extérieur français, soit 900.000 points lumineux sur les 9 millions qui équipent le pays", a indiqué le 7 avril l'AFE alors qu'en 2012, il restait encore 3 millions de points lumineux à rénover.
Concrètement, à moyen terme, les collectivités qui auront continué quelque temps à utiliser des stocks mis sur le marché avant le 13 avril 2015 n'auront d'autre choix que d'investir dans de nouvelles installations d'éclairage (changement de la source, du luminaire ou du candélabre). Le remplacement de ces lampes très énergivores, par des LED par exemple, permet de réaliser d'importantes économies d'énergie (entre 30 et 60%, soit environ 20 euros TTC par an et par point lumineux pour un coût d'investissement minimum unitaire d'environ 150 euros). Des économies d'autant plus importantes que le seul éclairage public pèse lourd dans les finances locales : selon l'Ademe, il représente 16% de la consommation énergétique totale des communes, 17% de leur budget et 41% de leur facture d'éclairage.
L'AFE cite deux exemples de grandes villes qui ont lancé des programmes de rénovation de leur parc d'éclairage public en bannissant les lampes à vapeur de mercure. Sur une facture totale d'éclairage de 5,7 millions d'euros en 2014, Nantes Métropole compte économiser 120.000 euros par an à partir de 2017. En sept ans, la ville de Bordeaux a quant à elle ramené son parc de ballons fluo de 11.200 à 107, économisant ainsi plus de 20% sur sa consommation d'énergie liée à l'éclairage public.