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Élections municipales : seuls 3 jeunes sur 10 pourraient aller voter

Selon une enquête de l'Ifop réalisée pour l'Anacej et le Forum français de la jeunesse (FFJ) auprès des 18-25 ans et rendue publique ce 3 mars, 33% des jeunes sondés auraient prévu de voter aux élections municipales des 15 et 22 mars prochains. Calculé à partir d'un sondage similaire, l'indice de participation de l'ensemble des Français était de 56% en février 2020. En 2014, 55% des jeunes avaient participé au premier tour des élections municipales. En 2020, 76% des jeunes sondés déclarent être inscrits sur les listes électorales.
Parmi les deux tiers qui ne pensent pas aller voter, 26% donnent pour raison le fait qu'ils seront en congé ou en déplacement, 22% estiment que "ces élections ne changeront rien à [leur] situation", 19% pensent "qu'aucune liste ne défend ou ne représente leurs idées" et 18% déclarent ne pas connaître les candidats et listes qui se présentent.
Interrogés sur les "enjeux déterminants du vote", les jeunes sondés ayant l'intention de voter placent l'emploi en première position (63%) et l'environnement et la lutte contre le dérèglement climatique en deuxième position (62%). Ce dernier thème "passe de la cinquième à la deuxième place par rapport à notre dernière enquête", notent l'Anacej et le FFJ. Des mesures seraient-elles susceptibles de motiver le vote des jeunes inscrits pour telle ou telle liste ? Oui, par exemple la gratuité des transports publics (81% des sondés), la limitation de l'utilisation des pesticides (80%) et le fait de réserver une part de logements aidés aux moins de 30 ans (79%).        
Quant à leur état d'esprit, les jeunes sondés se disent majoritairement indifférents face à la société française actuelle (30%) ou résignés (29%). Un "changement" : ils ne sont plus que 23% à se dire "révoltés", alors que cet état d'esprit était majoritaire en 2016. Pour combattre l'abstention, le FFJ rappelle ses propositions : s'appuyer sur de grandes campagnes d'information ciblant les jeunes, instaurer le vote par correspondance, "délocaliser ponctuellement les bureaux d'inscription sur les listes électorales" pour toucher des jeunes "invisibles", permettre l'inscription jusqu'à 10 jours avant le scrutin.