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Aménagement numérique - Eric Besson crée un groupe de travail sur la couverture mobile du territoire

L'explosion du marché des mobiles, et notamment des smartphones et des tablettes numériques, fait de la qualité de service et du niveau de couverture des réseaux mobiles un sujet sensible. Le sénateur Bruno Sido auteur du rapport "2G, 3G, 4G : vers une couverture optimale du territoire en téléphonie mobile", publié en mars 2011 et les récents débats au Sénat à l'occasion de l'examen de la proposition de loi des sénateurs Hervé Maurey et Philippe Leroy, visant à assurer l'aménagement numérique du territoire, ont confirmé les enjeux stratégiques dont ces réseaux sont porteurs, notamment pour les territoires ruraux. Le groupe de travail que vient de lancer le ministre de l'Industrie, Eric Besson, résulte d'une promesse faite au Sénat à l'occasion de ces débats. Il a pour mission de tirer le bilan du programme "zones blanches", lancé en 2003, qui avait permis d'équiper en téléphonie mobile 3.070 bourgs-centres. Il proposera des modalités d'extension et de finalisation du programme afin de desservir les dernières communes qui ne bénéficient pas encore de la téléphonie mobile et il vérifiera aussi la cohérence entre les chiffres de couverture théorique fournis par les opérateurs et la couverture réelle, c'est-à-dire celle perçue par les utilisateurs (*). Le groupe de travail réunit des parlementaires, les opérateurs de télécommunications, l'autorité de régulation (Arcep) et les différentes administrations concernées. Les collectivités territoriales seront représentées par l'Association des maires de France (AMF) et par l'Assemblée des départements de France (ADF). Un rapport d'avancement des travaux sera remis au gouvernement pour le 16 avril 2012.

Philippe Parmantier / EVS

(*) Un point essentiel car, si les chiffres officiels et vérifiés, indiquent que 99% de la population a accès à la téléphonie mobile d'au moins un opérateur en 2G, l'instrument de mesure conçu il y a une quinzaine d'année, n'est plus adapté à la réalité. Il prend en compte la réception à l'extérieur des bâtiments dans des zones habitées et en position immobile, ce qui semble aujourd'hui assez paradoxal.