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Mobilité - Infrastructures de transport : la version définitive du Snit attendue pour la fin de l'année

"Notre objectif reste la mise au point définitive du Snit [schéma national des infrastructures de transport, ndlr] d'ici la fin de l'année", a indiqué Dominique Bussereau le 2 novembre devant la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée nationale. Le secrétaire d'Etat aux Transports a toutefois reconnu que les délais seraient tendus.
Prévu par la loi Grenelle I du 3 août 2009, le Snit recense les grands projets que l'Etat entend mener d'ici vingt à trente ans. Le texte, qui fait la part belle au rail et aux voies d'eau, doit encore être approuvé par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) puis discuté avec le public. "L'idée, ensuite, serait qu'il y ait un débat sans vote au Parlement avant la fin de l'année", après quoi le Snit sera publié dans sa version définitive, a précisé Dominique Bussereau.
Par rapport à l'avant-projet publié en juillet, "la version consolidée sera plus robuste", a-t-il noté. Parmi les "ajouts importants" qui ont été faits, le secrétaire d'Etat a cité les projets routiers déjà déclarés d'utilité publique (comme l'A45, de Lyon à Saint-Etienne), les autoroutes de la mer, les grandes gares ferroviaires et les plateformes multimodales. En revanche, "on n'a pas repêché de projets" parmi les liaisons autoroutières auxquelles l'Etat a renoncé, a-t-il indiqué à l'AFP. Plusieurs axes du schéma directeur de 2003 sont donc définitivement enterrés, comme l'A24 (Amiens-Lille), l'A32 (le doublement de Toul-Nancy-Metz-Luxembourg, remplacé par un projet plus modeste), l'A51 (Grenoble-Gap) ou les grands contournements de Bordeaux, Nice et Toulouse.
Quant au coût annoncé, "environ 170 milliards d'euros pour les vingt à trente prochaines années", Dominique Bussereau l'a jugé "raisonnable". Il faudrait investir 6 milliards tous les ans "dont 4 milliards d'argent public", le reste venant notamment de partenariats public-privé (PPP), a-t-il dit.

 

A.L. avec AFP