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Environnement - La Charte de la ville sans tranchée séduit les élus

Rendre les travaux publics plus respectueux de l'environnement et des usagers de la ville : tel est l'objectif fixé par la Charte de la ville sans tranchée dont les premiers signataires en avril 2007 furent Claude Pernès, maire de Rosny-sous-Bois et président de l'Association des maires d'Ile-de-France et Patrice Dupont, président du Comité pour les travaux sans tranchée, une structure associative à l'origine de cette charte. Une dizaine d'autres élus l'ont signée. Parmi eux, les maires de Bethemont-la-Forêt, Boissy-le-Châtel, Vitry-sur-Seine et Egligny. L'association édite aussi des guides et cahiers techniques et propose des formations destinées aux élus et services techniques. Pour la rentrée 2007, elle accélère le pas et propose quatre formations. Du 24 au 28 septembre, à La Défense, l'une d'elles développera les atouts du "sans tranchée" dans le secteur de la construction neuve.

En effet, depuis 1990, le Comité pour les travaux sans tranchée promeut une autre façon de faire des travaux dans la ville via un panel de solutions minimisant les nuisances de chantiers. Et ce grâce au développement de la pratique des techniques dites "sans tranchée", lesquelles permettent de construire, identifier, rénover ou remplacer des réseaux souterrains sans même excaver ni ouvrir les chaussées. Car qui dit tranchée dit bruit des marteaux piqueurs et émission de poussières. Or, à en croire leurs défenseurs, les techniques sans tranchée réduisent drastiquement ces nuisances, tout comme la pollution due aux échappements des engins de chantier et des véhicules souvent coincés dans les embouteillages générés par un chantier classique. "Ces techniques ne doivent en aucun cas être considérées comme des solutions alternatives aux solutions plus classiques de pose, remplacement ou de réhabilitation des canalisations : elles représentent des outils fiables, maîtrisés et existants sur le marché national", note Christian Legaz, membre fondateur de l'association et chef de subdivision à la DDE du Val-de-Marne.

Côté sécurité, ces techniques limitent les accidents d'usagers et d'ouvriers. Côté commerce, elles évitent de barrer la route des zones rénovées, la pose de conduites et de câbles étant ainsi réalisée sans nuire aux boutiques riveraines. Mais le meilleur argument pour les élus reste le gain économique. Car fini les déblais de chantier à faire traiter, fini aussi le ralentissement de la vie locale observé en temps de chantier creusé. Ainsi, "faire des travaux sans tranchée dégage des financements pour améliorer la ville" résume Patrice Dupont, par ailleurs à la tête de la Direction de l'eau et de l'assainissement du conseil régional de Seine-Saint-Denis. Lequel soutient le salon Ville Sans Tranchée qui se tient tous les deux ans et dont la dernière session a eu lieu cet été. Ce salon est l'occasion de remettre des prix aux collectivités et entreprises vertueuses dans ce domaine. L'agglomération de Nîmes ou les villes de Lorient et du Raincy ont déjà été primées pour des travaux précis. Et le prochain Salon des maires et des collectivités locales fin novembre sera l'occasion pour le Comité pour les travaux sans tranchée de révéler de nouveaux signataires de la charte.

 

Morgan Boëdec / Victoires Editions

 

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