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Transports / Education - La communauté d'agglomération Seine-Eure, première collectivité à financer des cyclo-bus scolaires

Depuis la rentrée de janvier, une trentaine d'enfants de la ville de Louviers, dans l'Eure, se rendent à l'école en cyclo-bus, des quadricycles à assistance électrique, sortes de rosalies adaptées à la route. Répartis dans trois cyclo-bus d'une dizaine de places, circulant sur trois parcours différents, des élèves de l'Ecole Anatole France, issus de classes allant du CP au CM2, pédalent avec entrain, malgré les températures hivernales. Equipés d'un casque de cycliste et d'un gilet jaune fluo, ils roulent à une vitesse très raisonnable de 15 km/h et arrivent presque réchauffés, après un parcours d'environ 3 km, effectué en une demi-heure.
L'expérience avait été rôdée depuis plus de deux ans pour deux écoles de Rouen. Elle a été très médiatisée - jusqu'en Corée du Sud - mais la ville de Rouen et la métropole n'ont pas adhéré au projet. C'est finalement la Communauté d'agglomération Seine-Eure (CASE, 37 communes) qui a repris la balle au bond, devenant la première en France à financer ce type de transport scolaire non polluant. Labellisée "territoire à énergie positive pour la croissance verte" par le ministère de l'Environnement, la CASE a utilisé une partie de sa subvention d'Etat pour financer l'expérience. Un contrat a été signé pour deux ans, à titre expérimental, entre la collectivité et l'entreprise "S'cool bus", promoteur des cyclo-bus, pour un coût de 170.000 euros.
"Leur produit est bon et les parents comme les enfants sont très enthousiastes", a commenté pour l'AFP Marc Monnier, directeur des politiques durables de la communauté d'agglomération. "Une dynamique se met en marche", se réjouit le directeur de l'école (170 élèves) André Neveu, grand adepte de la bicyclette.
Jusqu'ici bénévoles au sein d'une association, les trois jeunes promoteurs de ce nouveau moyen de transport ont pu, grâce à la CASE, créer leur propre entreprise et vont se verser un Smic tous les mois. Fabriqué aux Pays-Bas, le bus à pédales intéresse aussi, selon Vincent Guezou, gérant de "S'cool bus", les villes de Grenoble et de Lille, ainsi qu'une commune proche de Lyon.
 

 

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