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Administration numérique - La Dinsic lance un magasin d'API pour l'Etat et les collectivités

Avec le nouveau magasin d'API développé par la Dinsic, les API publiques seront désormais en pleine lumière, dans l'attente d'être réutilisées. Acteurs publics locaux et nationaux pourront déposer leurs API et réutiliser les autres, dans ce qui apparaît comme un pas important dans la mise en oeuvre de la stratégie Etat-plateforme. Décloisonnement et simplification devront être au rendez-vous, pour le bénéfice des usagers.

Parfois difficile à appréhender, la stratégie Etat-plateforme se matérialise encore un peu plus avec le lancement d'un "magasin des API des services publics". Présenté le 21 juin dernier par Jean-Vincent Placé, secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat et à la Modernisation, la plateforme api.gouv.fr vise à référencer toutes les API développées au sein de l'Etat et des collectivités, et ainsi favoriser leur réutilisation. Ce nouvel outil se présente comme "la première incarnation de l'écosystème naissant des API publiques". Pour rappel, une API (application programming interface) est un programme informatique web facilitant la transmission et l'échange de données entre différentes applications et différents systèmes, le tout sans intervention humaine. Parmi les API déjà en ligne, on retrouve des noms familiers comme FranceConnect, la BAN ou encore OpenFisca mais également des API développées dans les territoires, comme celles de la métropole rennaise : API RVA (pour les adresses) et API Travaux (pour connaître les perturbations liés au travaux) Rennes Métropole.
Développé par la Dinsic (Direction interministérielle du numérique et des systèmes d'information et de communication de l'Etat), ce magasin propose "aux administrations de déclarer elles-mêmes leurs API". Pour simplifier leur réutilisation, les API mises en ligne devront être accompagnées d'une "description fonctionnelle claire et succincte", d'une "documentation technique en ligne et claire" et "disposer d'une procédure en ligne pour demander l'accès si elle [ne sont] pas totalement ouverte". Mais pour être acceptée, l'API doit surtout pouvoir être testée en moins d'une journée, et intégrée en moins d'une semaine. Les administrations sont par ailleurs encouragées à respecter un ensemble de bonnes pratiques : utilisation du format open api, illustrer par des exemples concrets de réutilisation, fournir un module de test ("bac à sable") ou encore simplifier les modalités d'accès et d'utilisation (CGU, licence, …).
Concrètement, ce magasin doit encourager le partage des API entre les administrations, en les référençant d'un côté, et en harmonisant les conditions de diffusion de l'autre. Pour cela, la Dinsic a fait le choix de s'aligner sur les standards d'échange du web, afin de garantir leur interopérabilité. En plus d'être potentiellement productrices et utilisatrices d'API, les collectivités sont explicitement concernées par certains services "tout en un" comme ceux basés sur "API DGFiP Impôts particuliers" pour récupérer les données fiscales de leurs administrés. On notera enfin que certaines API pourront être réutilisées par des acteurs privés (entreprises, associations…). Face au défi de construire une plateforme publique d'échange d'API, la question du dépôt d'API utile aux acteurs publics mais développées hors des administrations n'a pas encore été posée, et pourrait à terme devenir pertinente.

 

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