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La France propose Nîmes et sa Maison carrée pour l'inscription au patrimoine mondial

Roselyne Bachelot-Narquin annonce, dans un communiqué, le choix de la candidature de la Maison carrée de Nîmes en vue d'une inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Cette candidature sera examinée par le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco lors de sa session de juin-juillet 2023. Pour cette année, la candidature qui sera examinée par le Comité du patrimoine mondial, réuni à Kazan (Russie) du 19 au 30 juin, est celle des "forêts et volcans du nord de la Martinique" (dont la célébrissime Montagne pelée), au titre des biens naturels.

La candidature de Nîmes remonte à plus de dix ans, avec une première inscription en 2012 sur la liste indicative française, sorte de salle d'attente (parfois définitive) enregistrée par l'Unesco mais qui, comme son nom l'indique, n'a pas de valeur officielle. Le Comité national des biens français du patrimoine mondial a ensuite entériné la candidature, après une dernière évaluation par les experts français, au début de 2016 (voir notre article du 18 février 2016). La candidature s'appelait alors "Nîmes, l'Antiquité au présent". Puis le gouvernement a présenté la candidature de Nîmes en vue d'une inscription, en même temps que les "sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest)" (voir notre article du 6 février 2017). Mais l'Icomos (Conseil international des monuments et des sites), qui expertise les candidatures pour le compte de l'Unesco, puis le Comité du patrimoine mondial, réuni à Bahreïn, avaient écarté le dossier, en considérant que "l'analyse comparative n'a pas assez distingué Nîmes des autres villes aux origines romaines qui ont également contribué à des revitalisations architecturales basées sur l'Antiquité" (voir notre article du 2 juillet 2018). Les experts de l'Icomos avaient également indiqué "qu'il n'a pas été montré, dans les faits, en quoi Nîmes se distingue comparativement des autres villes déjà inscrites sur la liste du patrimoine mondial", allusion à la ville d'Arles, inscrite en 1981. A noter : une autre candidature incluant Nîmes figure également toujours – depuis 2002 – sur la liste indicative de l'Unesco : celle des "villes antiques de la Narbonnaise et leur territoire : Nîmes, Arles, Glanum, aqueducs, via Domitia".

Après l'échec de 2018, la candidature s'est recentrée sur la seule Maison carrée, même si les Arènes de Nîmes (l'amphithéâtre) figurent dans le périmètre de protection envisagé. La Maison carrée, exemple unique de lieu de culte de l'empereur romain et temple romain le mieux conservé au monde possède en effet une valeur exemplaire, qui pourrait lui valoir enfin l'inscription au patrimoine mondial. Dans ce cas, la Maison carrée deviendrait le second monument du Gard, après le pont du même nom, à être ainsi inscrit au patrimoine mondial.

 

 

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