Démographie - La hausse de la fécondité et de l'espérance de vie va peser sur les dépenses sociales
Deux données issues de la récente présentation, par l'Insee, du bilan démographique 2010 (voir notre article ci-contre du 19 janvier 2010), vont peser à moyen terme sur les dépenses sociales des départements et des communes.
La première concerne le nombre de naissances et l'indicateur conjoncturel de fécondité. Avec 2,01 enfants par femme en âge de procréer, ce dernier atteint son plus haut niveau depuis la fin du baby-boom, au début des années 70. Pour sa part, le nombre de naissances - 828.000 l'an dernier, dont 797.000 en métropole - égale les records de 2006 et de 2008, qui constituaient déjà les chiffres les plus élevés depuis 25 ans. Le taux d'activité professionnelle des femmes entre 25 et 49 ans, qui n'a pas cessé de progresser depuis quatre décennies, avoisinant désormais 86%, il est aisé d'en déduire que la pression sur les modes de garde de la petite enfance va continuer de s'accroître. Les 200.000 places supplémentaires qui doivent être créées sur la période 2008-2012 ne suffiront pas, en effet, à satisfaire la demande en la matière.
Du côté des personnes âgées, la principale information issue du bilan démographique 2010 est le fort allongement de l'espérance de vie à la naissance qui, après avoir marqué une pause en 2008 et 2009, gagne quatre mois, pour les hommes comme pour les femmes. Avec une espérance de vie de 84,8 années, les Françaises confortent ainsi leur première place sur le podium européen, avec les Espagnoles. Plus significative en termes d'impact à moyen terme sur le système de prise en charge des personnes âgées, l'espérance de vie à 60 ans a progressé de deux mois l'an dernier, passant à 27,2 ans pour les femmes et à 22,4 ans pour les hommes. Désormais, un Français sur six (16,8%) a plus de 65 ans, contre 15,9% au début des années 2000.
