Environnement - La Loire-Atlantique, département le plus écologique de France selon La Vie
Malgré le dossier très controversé de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la Loire-Atlantique est le département français le plus écologique, selon le palmarès 2016 de l'hebdomadaire La Vie paru jeudi 3 novembre et disponible en ligne sous la forme d'une carte interactive. Notre-Dame-des-Landes n'a pas été pris en compte puisqu'il n'est pas construit et que le palmarès est établi uniquement "par rapport à des choses existantes", a expliqué La Vie. Cependant, "c'est peu dire que ce projet", approuvé en juin par les électeurs de Loire-Atlantique lors d'une consultation locale, "aura plané comme une ombre sur notre 10e Palmarès de l'écologie", note l'hebdomadaire.
Depuis la création du palmarès en 2007, la Loire-Atlantique a souvent figuré dans les dix premiers du classement, qui porte sur les 94 départements métropolitains et sur les deux départements corses. En 2015, elle était 4e. Cette année, elle devance la Gironde, arrivée en tête en 2015, et l'Hérault et le Morbihan, ex-aequo au 3e rang. Pour établir son palmarès, La Vie classe les départements selon huit critères : la gestion des déchets, la qualité de l'air, celle de l'eau, la production en agriculture biologique, la protection de la biodiversité, l'implication dans la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique, la consommation durable et le degré d'implication des collectivités locales dans les politiques de développement durable (Agenda 21). La place d'un département au classement général est calculée à partir des notes obtenues dans ces huit critères. Pour chacun d'entre eux, une note de 1 à 20 est attribuée. Ces notes sont additionnées et divisées par huit pour avoir une moyenne globale.
Une note de 13,7 sur 20 pour le premier
"Bon dans (presque) tous les critères", le département de la Loire-Atlantique (13,7 sur 20) "bénéficie d'un engagement écologique de tous ses acteurs", souligne La Vie. Il se classe 3e en Agenda 21, ainsi qu'en gestion des déchets et en protection de la biodiversité, 5e en consommation durable, 7e en agriculture bio, 10e en transtion énergétique. Le magazine relève cependant "deux points faibles : une 54e place pour la qualité de l'air et une 78e pour la qualité de l'eau".
"Cette première place récompense l'action de l'ensemble des acteurs de Loire-Atlantique en faveur de l'environnement, a réagi Philippe Grosvalet, président du conseil départemental. L'action des pionniers, comme les travailleurs paysans de l'après Seconde guerre mondiale ou des créateurs du Parc naturel régional de Brière. L'action des collectivités, l'action des acteurs économiques, l'action des associations... C'est tout un territoire et ses acteurs qui sont aujourd'hui à l'honneur. C'est un encouragement pour le département à poursuivre son action en faveur des ressources et des milieux naturels. C'est aussi une exigence. Je pense là aux nécessaires efforts que, collectivement, il nous reste à accomplir dans le domaine de la qualité de l'eau notamment."
Le Tarn et l'Hérault sont premiers ex-aequo du palmarès en matière de transition énergétique, la Haute-Garonne et le Gers pour l'agriculture biologique. Le Gard et la Lozère se partagent la première marche du podium concernant la biodiversité. La Gironde et le Gard sont ex-aequo en tête pour la consommation durable. Les Côtes-d'Armor et la Sarthe sont les champions de la gestion des déchets. La Corse-du-Sud et les Hautes-Alpes sont numéro 1 ex-aequo pour la qualité de l'eau, les Côtes-d'Armor et les Hautes-Pyrénées occupent la même place pour la qualité de l'air. Le Rhône est en tête pour l'implication des collectivités dans les politiques de développement durable.
Les mauvais élèves
A l'opposé, les plus mauvais élèves au classement général sont l'Aisne et le Val-de-Marne (ex-aequo à la 95e place). Pour la gestion des déchets, le plus mal classé est la Seine-Saint-Denis. Les plus en retard en termes de transition énergétique sont trois départements d'Ile-de-France (Hauts-de-Seine, Val de Marne et Seine-Saint-Denis) qui pointent ex-aequo au 93e rang. L'Isère et les Bouches-du-Rhône sont lanternes rouges pour la qualité de l'air (ex-aequo à la 95e place). Paris et la Seine-et-Marne figurent au dernier rang pour la qualité de l'eau. Il n'y a cependant pas d'inquiétude à avoir pour boire l'eau du robinet : "La qualité de l'eau de consommation n'est qu'un des cinq chiffres retenus pour établir le classement, tempère le magazine. Il s'agit aussi pour nous de donner une idée de l'état sanitaire des cours d'eaux et des eaux souterraines dont nous prenons en compte respectivement le taux de nitrates et de phosphates. La qualité des eaux de baignade entre également en ligne de compte." Les Ardennes sont tout en bas du tableau en termes d'Agenda 21. Les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne sont les départements les moins bien classés pour la protection de la biodiversité et l'Aube et l'Indre pour la consommation durable. Pour l'agriculture biologique, l'Aisne ferme le ban, Paris étant hors classement sur ce critère.