La qualité de l'air dans les logements s'améliore
Les premiers résultats de la deuxième campagne nationale Logements (CNL2), publiés récemment par l'Observatoire de la qualité des environnements intérieurs (Oqei) – porté par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) –, font état d'une amélioration globale de la qualité de l'air intérieur dans les logements.
Réalisée entre novembre 2020 et février 2023 dans 571 logements situés dans 321 communes de l'Hexagone et auprès de 1.516 individus, elle met en lumière, de manière générale, une baisse des concentrations en composés organiques volatils (COV), aldéhydes et particules par rapport aux taux observés lors de la première campagne, menée entre 2003 et 2005.
La baisse est particulièrement forte – plus de 80% – pour les COV chlorés "souvent utilisés comme solvants ou désinfectants dans de nombreux produits de bricolage, industriels ou domestiques", mais aussi pour le benzène (-47%), dû au trafic routier et aux activités de combustion, pour les particules fines (-33%), associées au tabagisme, au trafic routier et aux activités de combustion, ou encore pour le formaldéhyde (-28%), présent notamment dans les sous-produits du bois, où il est utilisé, entre autres, comme colle.
L'étude attribue en partie ces bons résultats à l'interdiction de certaines substances dans les produits de construction (comme le benzène) ou utilisés dans les pressings (comme le tétrachloroéthylène), ou encore aux actions de sensibilisation et de réduction des émissions de polluants. Elle estime néanmoins que "la baisse du nombre de fumeurs dans les logements enquêtés est sans doute une des causes principales de la diminution de la concentration intérieure en particules fines".
Pour autant, la bataille n'est pas encore gagnée. L'étude note ainsi que les concentrations observées dans une partie du parc de logements restent supérieures à des valeurs faisant référence pour la protection de la santé. Les particules fines dépassent par exemple l'objectif cible fixé par le Haut Conseil de la santé publique à l'horizon 2025 dans plus de 70% des logements.
L'étude relève encore que les niveaux observés dans cette campagne sont globalement du même ordre, ou un peu plus faibles, que ceux mis en lumière par des études internationales d’envergure menées en Europe ou en Amérique du Nord.