Environnement - La région Languedoc-Roussillon veut renforcer son rôle dans la gestion de l'eau
La région Languedoc-Roussillon vient de faire un pas de plus vers l'autogestion de ses ressources en eau en votant à l'unanimité une candidature de principe pour reprendre la concession d'Etat du groupe Bas-Rhône Languedoc (BRL). Cette disposition est autorisée par la loi de décentralisation d'août 2004. Déjà engagéeaux côtés des départements dans une démarche baptisée Aqua 2020 "visant à assurer à tous un égal accès à l'eau, à promouvoir ses usages raisonnés et à accélérer les programmes de protection contre les inondations", la région souhaite poursuivre la décentralisation de cette gestion. Actuellement, 61% du capital de BRL qui était à l'origine une compagnie nationale d'aménagement et qui est devenue par la suite société d'aménagement régional, sont détenus par la région et les cinq départements du Languedoc-Roussillon. La Caisse des Dépôts est actionnaire, pour sa part, à 13,4% et l'Etat reste un actionnaire de référence ce qui n'est plus justifié aux yeux de la région. Elle estime en effet que l'Etat a mis un frein aux financements depuis deux ans alors qu'il aurait dû, tout au contraire, jouer le rôle d'investisseur pour le développement du groupe. Ce contentieux n'est pas le seul entre BRL et l'Etat qui doit au groupe 8 millions d'euros sur des travaux qu'il a commandés et qui sont déjà réalisés.
En affichant clairement sa volonté de gérer au plus près ses ressources en eau, la région Languedoc-Roussillon souhaite faire face plus efficacement à la sécheresse et à l'augmentation des besoins des collectivités territoriales et des zones touristiques.
La croissance démographique nécessiterait 30 millions de m3 supplémentaires d'ici à 2020.
Michaël Pronier / Victoire Editions