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Infrastructures - La région Nord-Pas-de-Calais investit dans ses ports

Depuis le 1er janvier 2008, le Service maritime des ports de Boulogne-sur-Mer et de Calais (SMBC), un service originellement rattaché à l'Etat, a disparu au profit des trois entités qui reprennent les compétences de gestion, d'entretien des infrastructures portuaires, de conservation du domaine public maritime, de police et de contrôle des eaux marines et de mise en valeur du littoral, à savoir le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, le service des voies navigables de cette région et la direction départementale de l'équipement du Pas-de-Calais. Ce transfert de compétences est la conséquence de la loi de décentralisation du 13 août 2004 et des conventions signées en janvier 2007 par le ministre des Transports de l'époque, Dominique Perben, en faveur du transfert aux collectivités des 18 ports français d'intérêt national. Avec la Bretagne, le Languedoc-Roussillon et l'Aquitaine, le Nord-Pas-de-Calais fut l'une des quatre régions bénéficiaires de ce transfert. En termes de patrimoine transféré, elle a même hérité du plus gros trafic français roulier et de voyageurs avec Calais, du premier port de pêche et 9e port de commerce avec Boulogne-sur-Mer.

Ainsi transférés à leur nouveau concédant, ces deux ports tentent de tirer parti de la nouvelle situation pour prendre leur avenir en main et accélèrer leurs investissements. A l'instar d'autres ports, celui de Boulogne a inscrit certains de ses projets d'investissements au menu des deux derniers contrats de plan Etat-région. "Mais un tel transfert de compétences et une telle réorganisation prennent aussi du temps, deux ans dans le cas du port de Boulogne, a récemment confié le directeur du port au quotidien régional La Voix du Nord. On a voulu que le transfert se fasse dans les meilleures conditions possibles, surtout au niveau du personnel dénombrant 200 agents. Mais aussi pour donner un outil propre et en état de marche à la région." Cette décentralisation ouvre donc la voie à une dynamique d'investissements. A Boulogne, leur enveloppe totale atteint pour les six années à venir 240 millions d'euros, dont 164 millions d'euros investis dans le cadre d'une maîtrise d'ouvrage assurée par la CCI de Boulogne-sur-Mer, qui reste gestionnaire par concession d'une partie des activités portuaires. Le conseil régional, qui entend s'impliquer fortement dans le développement des deux ports, cofinance les opérations et a accepté de garantir un emprunt de 65 millions d'euros sur 40 ans. Ces investissements recouvrent principalement l'aménagement de la partie nord du port dédiée à l'accueil d'entreprises et de services tertiaires et, au sud, l'aménagement du futur "Hub-port" de Boulogne, dont le département cofinancera la première phase de chantier. Ces équipements seront opérationnels en 2009.

 

Morgan Boëdec / Victoires Editions

 

 

 

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