Internet - La remise en fonctionnement de bornes Wi-Fi retardée dans plusieurs bibliothèques parisiennes
Les syndicats des personnels parisiens (CGT, CFTC, FO, Supap-FSU, UCP et Unsa) avaient prévenu. Ils ont refusé de siéger au Comité d'hygiène et de sécurité (CHS) de la direction des affaires culturelles de la ville de Paris qui devait se tenir le 18 septembre. Cette réunion devait notamment permettre de présenter officiellement les résultats des mesures effectuées sur les installations Wi-Fi de quatre bibliothèques municipales. Pour expliquer leur boycott, les syndicats reprochent à la ville de n'avoir pas entendu les spécialistes qu'ils avaient eux-mêmes mandatés. Ils s'inquiètent désormais de la prochaine remise en marche des bornes Wi-Fi "sans concertation".
A la rentrée 2007, suite à des problèmes de santé de six bibliothécaires, la ville avait en effet accepté que les bornes Wi-Fi soient désactivées dans l'attente d'information sur le niveau de champ électromagnétique émis. Les expertises "effectuées par des laboratoires indépendants agréés, conformément au protocole de l'Agence nationale des fréquences" montrent désormais que les niveaux d'émission des bornes Wi-Fi sont 80 à 400 fois inférieurs au seuil réglementaire. Des visites médicales ont été proposées à tous les agents qui s'étaient plaints de maux peut-être liés au Wi-Fi. Aucune pathologie n'a été diagnostiquée. La ville a ainsi prouvé qu'elle respectait bien, en tant qu'employeur, la réglementation en vigueur. Il faut désormais "que les résultats de ces mesures soient présentés et que le débat puisse continuer de se tenir sereinement au sein du CHS", demande la ville. Un nouveau CHS devrait d'ailleurs être rapidement convoqué pour début octobre.
L'accès Wi-Fi a été installé, sans problème, dans 59 bibliothèques municipales. Ces locaux sont équipés de matériels Wi-Fi aux caractéristiques techniques identiques à celles déployées dans d'autres lieux du territoire parisien ou français (gares, universités, aéroports, voire dans les foyers parisiens). Pour garantir la transparence du débat, Paris réaffirme par ailleurs sa volonté d'organiser une conférence citoyenne consacrée au thème des ondes électromagnétiques, d'ici le printemps prochain.
Luc Derriano / EVS