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L’ADCF s’engage pour l’emploi et l’insertion

Après un premier partenariat conclu le 22 mars 2021 avec Jean Castex, le gouvernement et l’ADCF ont signé un second accord-cadre le 28 mai à l’occasion d’un déplacement d’Élisabeth Borne en Saône-et-Loire, visant à inciter les intercommunalités à mettre en œuvre les divers dispositifs lancés par le gouvernement en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle.

La ministre du Travail ne ménage pas sa peine pour transformer les outils déployés dans le cadre du plan en relance, dont "1 jeune, 1 solution" ou "transitions collectives", en actions concrètes sur le terrain en faveur surtout des jeunes et des personnes éloignées de l’emploi. Le 28 mai, après une visite à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) de l’association Agire, qui œuvre pour l’insertion des jeunes, et de différentes entreprises "engagées pour l’emploi des jeunes", Élisabeth Borne s’est rendue à l’usine de Framatome à Saint-Marcel où elle a signé une nouvelle convention avec Sébastien Martin, président de l’ADCF (Assemblée des communautés de France).

En effet, cet accord-cadre s’inscrit dans "le prolongement" de la démarche initiée en début d’année (voir notre article du 22 mars 2021) en faveur de la relance et de la mise en œuvre des CRTE (contrats de relance et de transition écologique). Ce nouvel accord revêt deux objectifs principaux selon deux échelles de temps différentes. Le premier prévoit dès 2021, "dans une logique de réponse opérationnelle immédiate aux conséquences pour l’emploi de l’état d’urgence sanitaire", d’encourager et de promouvoir les actions concrètes des intercommunalités en faveur de l’emploi, notamment des jeunes dans le cadre du plan "1 jeune, 1 solution".

"Faire du sur-mesure"

L’idée est de profiter de la relance "pour mettre en avant les démarches des intercommunalités dont la force est d’être des ensembliers locaux", décrypte-t-on à l’ADCF, car "il faut un maillon à l’échelle locale pour créer des passerelles" entre le gouvernement qui met sur la table une palette d’outils et les acteurs qui s’en saisissent pour permettre aux personnes sans emploi et en difficultés d’insertion de trouver une solution. Partage de données et de bonnes pratiques entre les services de l’État et les acteurs du territoire, mobilisation des réseaux notamment d’entreprises, font partie des pistes suggérées dans l’accord pour booster dans les territoires les effets des dispositifs.

Et pour la période 2021-2027, il s’agit de "proposer les termes d’un partenariat qui permettra aux intercommunalités et services déconcentrés de l’État de définir localement les axes qui seront inscrits aux CRTE pour favoriser l’emploi et l’insertion dans les territoires". En clair, les deux partenaires souhaitent donner la priorité dans les CRTE à l’emploi mais assorti d’une qualification des salariés. "L’accord vise à donner des idées pour nourrir les CRTE", poursuit-on à l’ADCF et à généraliser la complémentarité entre les dispositifs de l’État, les actions des collectivités locales et les engagements des entreprises.

L’enjeu est d’arriver à partir des leviers initiés par l’État tels que le dispositif transitions collectives, le développement des tiers-lieux, le service Marché de l’inclusion pour favoriser la commande publique, de "faire du sur-mesure" en fonction des besoins repérés sur chaque territoire.