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Téléphonie mobile - L'Arcep ouvre les bandes 2,6 GHz et 3,5 GHz à l'expérimentation

L'Arcep ouvre les bandes 2,6 GHz TDD et 3,5 GHz à l'expérimentation et lancera prochainement une consultation publique sur leurs usages possibles. Internet des objets, montée en débit fixe et augmentation du débit mobile sont notamment au programme. Pour le régulateur, il s'agit d'élargir les opportunités technologiques sans pour autant créer de nouvelle bulle, comme le fut le Wimax.

Préparant les procédures d'attribution de nouvelles fréquences de 2017, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) lancera "dans les prochaines semaines" une consultation publique visant à "établir les modalités du partage des bandes 3,5 GHz et 2,6 GHz TDD entre les différents usages envisagés et les conditions d'attribution". Soucieux d'élargir son champ d'action, le Régulateur a identifié quatre usages possibles pour ces fréquences : augmenter le débit offert aux abonnés, déployer des réseaux mobiles locaux dédiés à des usages professionnels (PMR), développer l'internet des objets ou encore accélérer la montée en débit sur le fixe (réseaux de boucle locale radio 'BLR') dans les zones rurales. Dans ce dernier cas, les fréquences pourraient être attribuées à des collectivités ou à des opérateurs locaux.
Dans le même temps, et comme l'avait annoncé le président de l'Arcep Sébastien Soriano lors de son audition au Sénat le 23 mars dernier (voir notre article ci-contre), l'Arcep entend faciliter les expérimentations sur ces deux bandes. Pour lui, il s'agit aussi bien d'un "upgrade" [amélioration] des infrastructures existantes que de "mesurer ce que l'on peut faire sur ces fréquences". Autrement dit, d'"encourager l'innovation pour tous les usages possibles de ces bandes de fréquences".
Dévolue depuis 2006 au Wimax, pour lequel on ne compte désormais plus qu'une vingtaine de milliers d'abonnés, la bande 3,5 GHz semble aujourd'hui sous-exploitée. Partant de ce constat, plusieurs acteurs industriels se sont manifestés pour y faire de la 4G (LTE). Idem pour la bande 2,6 GHz TDD, qui n'a quant à elle jamais été attribuée.
Si deux sociétés ont déjà obtenu l'autorisation d'expérimenter (1), l'Arcep invite l'ensemble des "acteurs intéressés" à se manifester. Seule contrainte : partager ses résultats expérimentaux avec le Régulateur avant la fin de l'année. En creux, on notera la volonté de l'Arcep d'éviter une nouvelle "bulle technologique" autour de ces fréquences, à l'instar de la boucle locale radio et du Wimax au cours des années 2000. Comme on l'indique du côté du Régulateur, ces expérimentations visent à "analyser plus en détail les performances et les coûts des différentes technologies", comme le LTE, pour en "évaluer la viabilité à moyen terme pour les politiques d'inclusion numérique des collectivités territoriales".

(1) L'opérateur Xilan expérimentera une boucle locale radio en LTE pendant 5 mois dans le Pas-de-Calais. Quant à la société Splitted Desktop Systems, elle mènera une expérimentation de 5 mois sur des réseaux mobiles innovants dans l'Essonne.

 

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