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Présidence de l'UE - Le CCRE réclame un "New Deal local et régional"

Dans une lettre adressée le 28 juillet au Premier ministre suédois, le président du Conseil des communes et régions d'Europe (CCRE), Michael Häupl, se déclare satisfait du programme annoncé par la présidence suédoise de l'Union européenne pour les six prochains mois. Mais il juge la place accordée aux collectivités dans le contexte de la crise insuffisante. Il appelle néanmoins à une réelle prise en considération du rôle des collectivités à travers un "New Deal local et régional" sur les dossiers clés de la présidence. Le CCRE déplore que "la contribution potentielle des collectivités locales et régionales dans la lutte contre la crise n'ait pas encore été pleinement exploitée". Pour rappel, les collectivités sont aujourd'hui responsables de près des deux tiers des dépenses publiques d'investissement. Pour le CCRE, l'idée d'un "New Deal local et régional" proposée à la nouvelle présidence permettrait une réponse cohérente et rapide au niveau local. Il en appelle donc aux institutions européennes et aux gouvernements nationaux afin qu'ils réorientent une plus grande part des investissements prévus dans le cadre de la relance économique vers les pouvoirs locaux.

Par ailleurs, le CCRE réaffirme dans sa lettre son soutien à une politique de cohésion européenne ambitieuse, dotée de ressources adéquates. L'enjeu principal porte ici sur les liens entre la politique de cohésion et les objectifs de compétitivité définis dans la stratégie de Lisbonne. En effet, certains s'inquiètent déjà que la réalisation de ces objectifs défendus par la Commission ne se fasse au détriment des régions les plus défavorisées. Mais cette question s'inscrit dans un cadre plus global. En ligne de mire : le débat sur l'avenir du budget de l'UE qui devrait débuter cet automne et conduire à une révision du cadre financier pluriannuel post-2013. Pour le moment, la bataille engagée entre la DG Regio - qui demande déjà des ressources supplémentaires pour la politique de cohésion - et les directions générales du budget et des affaires économiques et financières semblent donner l'avantage à ces dernières.

Enfin, sur le dossier du changement climatique, le CCRE entend s'impliquer pour défendre l'initiative de la présidence visant à promouvoir une économie "éco-performante". Car, parallèlement aux objectifs de compétitivité économique, l'UE s'est engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30% et à augmenter les énergies renouvelables de 20% d'ici à 2020. Comme la Commission, le CCRE espère que la conclusion d'un accord international sur le cadre post-2012 qui sera discuté lors de la conférence de Copenhague en décembre prochain, permettra pour 2020 de réduire de 30% les émissions de GES produites par les pays développés.

Nicolas Gourdy / Welcomeurope

 

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