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Le Céreq encore réservé sur le développement de la validation des acquis de l’expérience

En examinant le recours de la validation des acquis de l’expérience dans le secteur du BTP, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) constate l’échec du dispositif, qui rate sa cible initiale. Toutefois, plusieurs stratégies susceptibles d’en relancer l’usage mériteraient d’être développées.

Outil de reconnaissance des compétences pour des personnes peu diplômées, la validation des acquis de l’expérience (VAE) a-t-elle un avenir ? Régulièrement mis en avant par les pouvoirs publics, le dispositif n’a pas connu le succès attendu. Et, alors que le gouvernement actuel cherche à le relancer (lire notre article du 9 janvier), "l’interrogation subsiste quant aux conditions d’un recours plus extensif" de la VAE, estime le Céreq dans une étude publiée le 4 février.

Il prend l’exemple du BTP pour souligner les limites et enjeux du développement de ce dispositif. Ce secteur, a priori tout désigné pour l’utiliser, mobilise en réalité très peu cette voie de certification. En 2017, moins de 700 salariés en ont bénéficié, alors que plus de la moitié des effectifs dans ce secteur possède un diplôme de niveau V ou infra. Le dispositif échoue en raison de la "faible valorisation des diplômes dans les métiers du BTP, où l’expérience est le premier critère de recrutement", rappelle le Céreq.

Si des leviers de développement existent, ils concernent une cible de salariés "plus diplômés et moins réfractaires à la formation", selon les dires des représentants des organisations professionnelles. Le Céreq constate ainsi des utilisations précises, par exemple pour reconnaître des compétences en matière de désamiantage. Autre cas rencontré : des formations à la modélisation des données du bâtiment, autrement dit le BIM, qui "ont vu arriver des salariés en démarche de VAE pour faire reconnaître leurs expériences".

De quoi faire apparaître un nouvel axe pour la VAE en mesure de "devenir un outil de professionnalisation pour les entreprises, notamment les plus petites, qui peuvent l’utiliser pour identifier des compétences stratégiques et idéalement de nouveaux métiers", estime le Céreq.

 

 

 

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