Réforme territoriale - Le choix des futurs chefs-lieux de région annoncé ce vendredi 31 juillet
Le gouvernement doit présenter ce vendredi 31 juillet en conseil des ministres ses premières décisions sur la réorganisation des services de l'Etat et arrêter la liste provisoire des chefs-lieux correspondant aux treize nouvelles régions de métropole. Sept préfets de région, chargés mi-avril de plancher sur le sujet en tant que "préfets préfigurateurs", ont remis leur rapport à Manuel Valls début juillet. Un travail interministériel a ensuite été entamé pour arbitrer les différents enjeux liés à l'implantation des services de l'Etat, sachant qu'au-delà des préfectures, de multiples directions sont a priori concernées (directions générales de la santé, des finances ou de la culture…).
Mise en place "progressive"
Si certaines métropoles - Bordeaux, Lille, Lyon, Rouen ou Toulouse - verront leur statut renforcé, d'autres - telles Amiens, Metz, Montpellier ou Besançon - craignent de faire les frais de la réforme. Une exception : le choix de Strasbourg comme chef-lieu de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine est déjà entériné.
Plutôt bien acceptée dans certaines régions, la fusion provoque de vives tensions dans d'autres. Montpellier exige "un partage des pouvoirs" avec Toulouse. Et le conseil municipal d'Amiens a adopté mi-juin une motion réclamant que la ville devienne la capitale de la future région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, alors que Lille est ultra-favorite.
Le choix définitif des chefs-lieux de région ne doit intervenir qu'en juillet 2016, après avis des conseils régionaux issus du scrutin de décembre prochain. Et le gouvernement assure envisager une mise en place "progressive". "A l'issue d'une phase transitoire de trois ans, l'ensemble des nouvelles organisations de l'Etat en région devra être stabilisé", avait en effet indiqué l'exécutif en avril.
Rendre l'Etat "plus efficace"
Après les annonces de ce vendredi, des décrets simples sont attendus au "courant de l'été". L'étape suivante consistera, de septembre à octobre, à fixer les "micro-organigrammes" des services, avait indiqué en juin dernier le préfet coordonnateur Jean-Luc Névache. Puis il faudra attendre la mise en place des nouvelles équipes régionales, à l'issue des élections de la fin 2015, pour que les arrêtés préfectoraux soient pris.
Au-delà de la question des chefs-lieux, la nouvelle organisation de l'Etat vise à rendre celui-ci "plus efficace", en s'appuyant d'abord sur le niveau départemental. Il s'agit aussi de compenser la perte de statut de certaines futures ex-capitales régionales en leur laissant des directions administratives. L'objectif est "une répartition équilibrée sur les territoires de l'action de l'Etat", assurait-on en avril au ministère de l'Intérieur.